Relique de saint Thomas Becket prêtée à la cathédrale de Cantorbéry
Une relique de saint Thomas Becket, qui vécut en Angleterre au XIIe siècle (1120-1170) va être prêtée par le Vatican à l’archevêché de Cantorbéry du 4 juillet au 3 août 2020. La relique du martyr anglais, assassiné dans sa cathédrale le 29 décembre 1170, est ordinairement conservée dans la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome.
Selon un communiqué du 25 février de la célèbre cathédrale anglicane, située dans le comté du Kent, il s’agit d’une ‘tunique’, conservée dans une chasse, qui aurait appartenu au martyr anglais. Elle sera visible dans le cadre des commémorations de cette année pour marquer les 850 ans de la mort du martyr, et les 800 ans du transfert de sa dépouille de la crypte de la cathédrale vers un nouveau sanctuaire. Le culte de Thomas Becket a fait de Cantorbéry une importante destination de pèlerinage en Angleterre et l’un des principaux lieux de pèlerinage en Europe.
Assassiné dans sa cathédrale
Thomas Becket était l’archevêque de Cantorbéry sous le règne du roi Henri II (1133-1189). Entré en conflit avec le souverain anglais, qui souhaitait remettre en cause les privilèges judiciaires de l’Eglise à son avantage, le prélat est assassiné par quatre chevaliers anglo-normands, des hommes de main du souverain, alors qu’il prie dans sa cathédrale en 1170.
A l’occasion des célébrations entourant le 850e anniversaire de la mort de Thomas Becket, le Saint-Siège a accepté, à la demande de l’Eglise d’Angleterre, de prêter sa relique de saint Thomas Becket à l’archevêché de Cantorbéry, dirigé aujourd’hui par Mgr Justin Welby. La relique, conservée à Rome dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, est un morceau de tissu désigné sous le nom de ‘tunique’, que le saint anglais aurait porté lors de son brutal assassinat.
Canonisé en 1173
Une étude de 1992 a confirmé que la relique datait bien de la période à laquelle Becket a été tué, a rapporté le site de la cathédrale de Cantorbéry. D’autres reliques de saint Thomas Becket sont conservées à Rome dans la crypte romane de la basilique Saints-Boniface-et-Alexis. La dépouille du saint se trouve en revanche dans une tombe dans la cathédrale de Cantorbéry.
En 1173, ayant constaté plusieurs miracles, l’Eglise canonise le martyr qui fait depuis partie des saints anglais vénérés à la fois par l’Eglise anglicane et l’Eglise catholique. La cathédrale où est conservée sa dépouille devint par la suite un des lieux de pèlerinages les plus importants d’Occident, comme le rapporte le chef-d’œuvre littéraire de l’écrivain Geoffrey Chaucer, Les Contes de Cantorbéry (c.1387-1400). (cath.ch/imedia/cd/be)