Réfugiés: le pape François fustige les portes et les cœurs «fermés»
Le pape François a une nouvelle fois plaidé la cause des réfugiés bloqués aux frontières en Europe, en s’élevant contre les portes et les cœurs «fermés», le 16 mars 2016, lors de l’audience générale. Devant les 25’000 fidèles présents place Saint-Pierre, le pape a aussi encouragé ceux qui souffrent à ne pas céder au désespoir, car «le bien vainc le mal».
Durant sa catéchèse, le pontife argentin a longuement évoqué les drames de ce monde: «Nous pouvons vivre parfois une sorte d’exil, a-t-il constaté, quand la solitude, la souffrance, la mort nous font penser que nous sommes abandonnés par Dieu». Et le pape de citer ceux qui «vivent en ce moment une situation d’exil réelle et dramatique, loin de leur patrie, avec encore dans leurs yeux les ruines de leurs maisons, dans leur cœur la peur et souvent la souffrance pour la perte de personnes chères».
Hommage aux pays qui ouvrent leurs portes
Et quand ces réfugiés qui «souffrent dehors, sans nourriture», cherchent «à entrer quelque part, on leur ferme la porte. Et ils sont là, à la frontière, car tant de portes et tant de cœurs sont fermés», a déploré le pape. Le chef de l’Eglise catholique a rendu hommage aux nations et aux gouvernants qui ouvrent leur cœur et ouvrent leurs portes. Le 28 février dernier, lors de la prière de l’Angélus, le pape avait déjà salué le généreux secours apporté aux migrants par la Grèce, souhaitant que les pays européens puissent négocier pour se distribuer équitablement les charges, dans une référence au blocage en cours dans les Balkans.
Où est Dieu?
Dans tous ces drames, a fait observer le pape François à l’audience générale, «on peut se demander (…) où est Dieu? Comment est-il possible que tant de souffrance puisse s’abattre sur des hommes, femmes et enfants innocents? (…) Dieu n’est pas absent (…) de ces situations dramatiques, a-t-il affirmé, Dieu est proche, et il fait de grandes œuvres de salut pour qui se confie en Lui. Il ne faut pas céder au désespoir, mais continuer à être sûrs que le bien vainc le mal».
«La consolation du Seigneur est proche pour qui sait traverser la douloureuse nuit du doute en s’accrochant» à la miséricorde de Dieu, a assuré le pontife aux pèlerins venus du Moyen-Orient, lors des salutations en langue arabe. Dans sa catéchèse, il a évoqué l’exemple de l’Albanie, qui «après tant de persécutions et de destructions» sous la dictature communiste, est parvenue «à se relever dans la dignité et dans la foi». (cath.ch-apic/imedia/ak/rz)