Réfugiés: fermer sa porte fait «plus de tort» que de l’ouvrir, avertit Mgr Gallagher

Face à la déferlante de réfugiés en direction de l’Europe, «défendre nos valeurs, fermer notre société, nous fera peut-être plus de tort que d’ouvrir nos portes et nos cœurs pour accueillir ces personnes en difficulté», a assuré Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats.

Dans une interview accordée à Radio Vatican, le 11 janvier 2016, le prélat anglais originaire de Liverpool a dénoncé le «scandale terrible» de l’utilisation abusive de la religion pour la violence et le terrorisme. Il évoquait le discours du pape François du 11 janvier devant le corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège.

«Une crise morale pour l’Europe»

Mgr Gallagher s’est défendu de sous-évaluer les difficultés ou problèmes internes de certains pays européens. Mais si la question migratoire est une crise pour l’Europe d’aujourd’hui, a-t-il insisté, il est cependant nécessaire de faire un effort supplémentaire, car à ses yeux, ce n’est pas seulement un problème social, «mais essentiellement une crise morale pour l’Europe». Pour Mgr Gallagher, «la manière dont nous réagissons à cette situation, déterminera quel type de pays nous serons».

Durant ce discours à l’aube de l’année 2016, a affirmé le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats, le pape François a souhaité regarder la situation de la communauté internationale «avec des yeux miséricordieux». Ainsi, bien que le pontife ait «fait sa liste des problèmes, des conflits dans le monde, avec aussi quelques dénonciations», il n’a pas voulu donner «un discours de condamnation» mais «une impulsion positive à la communauté internationale». (cath.ch-apic/imedia/ak/be)

Archevêque Paul Richard Gallagher, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats | © holyseemission.org
12 janvier 2016 | 12:27
par Jacques Berset
Temps de lecture : env. 1  min.
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