Coire: Martin Grichting prélat d’honneur de Sa Sainteté

Reconnu comme expert en droit canonique, mais homme controversé

Coire, 16 janvier 2012 (Apic) Le pape Benoît XVI a nommé le chanoine Martin Grichting, vicaire général du diocèse de Coire, prélat d’honneur, a annoncé le 15 janvier l’Ordinariat du diocèse. Mgr Vitus Huonder, évêque diocésain, voit dans cette nomination un «signe de reconnaissance» et «l’expression de l’appréciation des compétences de Martin Grichting en matière de droit canon.» C’est aussi «son long engagement de consultant au service du Saint-Siège» qui est ainsi honoré, dit-il.

L’acte de nomination a été remis à Martin Grichting le dimanche 15 janvier, dans l’après-midi, à la cathédrale de Coire.

Théologien originaire de Zurich et spécialiste en droit canon, Martin Grichting a été nommé vicaire général du diocèse de Coire, en 2009. Depuis fin 2008, il est également consulteur auprès de la Congrégation romaine pour le clergé. En 1997, il a obtenu son doctorat en théologie à l’Université pontificale de la Sainte Croix, dépendant de l’Opus Dei. A l’Université Louis-et-Maximilien de Munich, il a obtenu l’habilitation en 2006, avec une thèse en droit canon portant sur «le droit de disposer des biens de l’Eglise au plan diocésain et paroissial».

Du point de vue pastoral, le nouveau prélat d’honneur a été actif dans le canton des Grisons de 1998 à 2008, comme curé de Surcuolm, comme prêtre administrateur d’Obersaxen, et comme vice doyen du décanat de Surselva. Pendant quatre ans, il a également dirigé l’année d’introduction interdiocésaine aux études pour les candidats à la prêtrise.

Un homme d’Eglise controversé

En été 2010, Martin Grichting a été un certain temps au centre d’une polémique quant à sa nomination éventuelle comme deuxième évêque auxiliaire pour le diocèse de Coire. De très fortes protestation se sont alors fait entendre, notamment du côté de Zurich. Martin Grichting y est considéré comme un adversaire du système actuel dual de l’Eglise catholique en Suisse qui distingue institutions de droit canon et institutions de droit ecclésiastique, droit qui concerne la gestion du personnel et des biens de l’Eglise et qui est garanti par l’Etat.

En Février 2011, Mgr Huonder a finalement renoncé à la nomination d’un deuxième évêque auxiliaire. Quelques jours après cette annonce, Martin Grichting a plaidé, dans une interview au journal «Sonntagsblick» pour l’abolition de l’impôt ecclésiastique et l’introduction d’un impôt de mandat, selon le modèle italien. Martin Grichting avait affirmé que si la tendance des sorties d’Eglise se poursuivait, les institutions de droit ecclésiastique se dissoudraient d’elles-mêmes. Cela avait provoqué des remous au sein de l’Eglise catholique suisse.(apic/com/bal/arch/js)

16 janvier 2012 | 10:24
par webmaster@kath.ch
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