Qu'est-ce que le Mercredi des cendres?

Mercredi prochain, 14 février 2024, le pape François sortira du Vatican et se rendra sur l’Aventin à Rome, pour les célébrations du Mercredi des cendres. Ce jour important marque pour tous les catholiques du monde l’entrée dans le temps liturgique du carême, un temps de préparation de 40 jours jusqu’à Pâques. 

Le Mercredi des cendres est traditionnellement un jour de pénitence pour les chrétiens. Durant la célébration de la messe, où les ornements sont de couleur violette – couleur de la préparation du cœur, de l’attente, du pardon et du deuil –, la liturgie est marquée par un rite particulier. Avec de la cendre (des rameaux de l’année précédente qui ont été brûlés), le prêtre trace une croix sur le front des fidèles, en signe de la fragilité de l’homme, et il prononce une invitation à la conversion, qui peut être par exemple: «Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle» (Mc 1, 15).

Cette célébration ouvre les 40 jours du carême, où l’Église fait mémoire des 40 jours que Jésus a passés dans le désert, comme le narrent les Évangiles. D’après la tradition qui découle de ce récit, le fils de Dieu, tenté par le diable en personne, a résisté aux sirènes de l’orgueil, des possessions matérielles, ou encore du pouvoir mondain.

Pas de Gloria

À son exemple, le chrétien est appelé à la pratique du jeûne – tout particulièrement les mercredis et les vendredis –, de l’aumône envers les plus nécessiteux, et de la prière. Spirituellement, il s’agit de se purifier des «idoles» qui éloignent de Dieu et de retourner à lui. Le croyant est ainsi invité à des «efforts de carême», qui peuvent se décliner de façon variée (certains catholiques se privent par exemple de réseaux sociaux, de confiseries ou encore d’alcool).

Pour marquer ce temps d’abstinence, durant le carême et jusqu’à Pâques, les célébrations bannissent les termes à connotation festive de la liturgie: en l’occurrence l’Alleluia et l’hymne du Gloria – Gloire à Dieu – sont absents du déroulé de la messe.

Le carême débouche sur la Semaine sainte – fixée cette année chez les catholiques du 24 au 31 mars –, qui commémore l’arrivée du Christ à Jérusalem, son arrestation, sa mort et sa résurrection, célébrée le jour de Pâques, considérée comme la plus grande fête des chrétiens. (cath.ch/imedia/ak/rz)