Suisse: Caritas demande de renforcer la prévention du surendettement
Quand les dettes menacent le quotidien
Lucerne, 11 septembre 2013 (Apic) Le surendettement est très souvent une conséquence de la pauvreté. Dans une pries de position diffusée le 11 septembre 2013, Caritas Suisse demande que la prévention du surendettement soit renforcée et que les créanciers les plus importants, par exemple les instituts de crédit, la soutiennent financièrement.
En 2011, 41% des ménages de la classe la plus basse de revenus ne pouvaient pas faire face à une dépense inattendue de l’ordre de 2’000 francs. Un revenu insuffisant ou un événement imprévu peuvent faire basculer les gens dans le surendettement et les obliger à vivre avec le minimum vital. C’est qu’affirme Caritas dans une prise de position intitulée «Quand les dettes menacent le quotidien».
L’organisation catholique met en garde contre certains cercles vicieux que connaissent les ménages confrontés à la pauvreté et à l’endettement. «La plupart des gens faisant l’objet d’une saisie de salaire s’endettent inexorablement davantage d’année en année», indique Caritas Suisse. «Pour éviter cette situation, il est nécessaire de prendre en compte dans le minimum vital fixé par le droit des poursuites les impôts et primes d’assurance-maladie même s’ils sont restés impayés.»
Renforcer les mesures de prévention
Caritas demande un renforcement de la prévention du surendettement, par exemple par un soutien financier des instituts de crédit. Elle prône des mesures de prévention de la pauvreté en vue d’enrayer le surendettement. Elle prône par exemple des bourses d’études (plutôt que l’aide sociale), ainsi que des formations continues et des formations de rattrapage financées par l’employeur.
«Comme il n’est pas toujours possible d’empêcher le surendettement, il faut également prendre des mesures visant à réduire ou éliminer ses conséquences négatives», estime Caritas Suisse. Elle demande donc «le renforcement de la consultation sociale et de la consultation en matière de désendettement». De plus, estime l’organisation d’entraide, «l’aide sociale doit mieux prendre en compte la problématique du surendettement en abordant dans ses consultations la question de la gestion des dettes, afin d’éviter une aggravation, mais aussi d’échafauder des perspectives d’avenir en fonction de la situation d’endettement.»
Note: La prise de position de Caritas «Quand les dettes menacent le quotidien» se trouve sur le site internet www.caritas.ch/prisesdeposition
(apic/com/bb)