Quand le pape parle à des religieuses de la crise de la quarantaine

Être des «femmes de la parole» et non pas des «femmes de l’ordinateur», du téléphone  ou de l’agenda. Telle est l’invitation que le pape François a adressée aux participantes au Chapitre général des Filles de la Charité canossiennes, qu’il a reçues au Vatican le 26 août 2022.

Durant l’audience, le pape s’est inquiété des âges de milieu de vie, entre la sagesse des aînées et l’enthousiasme des plus jeunes. Les religieuses d’une quarantaine d’années «courent le plus de risques», a-t-il expliqué, car «c’est un âge de passage, avec quelques pièges». Et de glisser: «Vous connaissez les crises des 40-45 ans !».

Chez les consacrées, la quarantaine est aussi la phase des plus grandes responsabilités, a-t-il poursuivi. «Il est facile de tomber dans l’activisme, même sans s’en apercevoir», a souligné le pontife, mettant en garde contre le risque de devenir «non plus femmes de la Parole, mais femmes de l’ordinateur, femmes du téléphone, femmes de l’agenda». Il les a exhortées à mettre la Parole au centre, pas l’activisme. 

Congrégation fondée au XIXe par Madeleine de Canossa

L’évêque de Rome a salué les nombreuses novices de cette congrégation fondée au XIXe par la sainte italienne Madeleine de Canossa, se félicitant de sa «fécondité». Sortant de son texte, il a alors fait un aparté en s’attristant de l’hiver démographique européen: «Au lieu d’enfants, ils préfèrent avoir des chiens, des chats…», a-t-il regretté en y voyant le désir d’une affection «programmée et sans problème».

Aider les familles à avoir des enfants

«S’il vous plaît, aidez les familles à avoir des enfants», a alors lancé le pape aux missionnaires présentes notamment en Asie et en Afrique, en concluant: «C’est un problème humain, et c’est aussi un problème patriotique». (cath.ch/imedia/ak/be)