Protection des mineurs: le P. Hans Zollner consulteur de la Congrégation pour le clergé
Le pape François a procédé le 1er avril 2017 à la nomination de 11 consulteurs pour la Congrégation pour le clergé. Parmi ces nouveaux consulteurs figure le Père Hans Zollner, membre de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, annonce le Saint-Siège.
La nomination du Père Zollner, jésuite, comme consulteur la Congrégation pour le clergé peut être lue comme révélatrice de la volonté du pontife de porter la question de la protection des mineurs au cœur des travaux de ce dicastère, en charge du clergé séculier et des séminaires.
Volonté du pape François
Ce jésuite est en effet considéré comme un des experts de l’Eglise dans ce domaine. Il est membre de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, président de l’Institut de psychologie de l’Université pontificale grégorienne de Rome, et président du Centre de protection des enfants de cette université.
Le 14 janvier dernier, le pape François avait agi en ce sens en nommant le cardinal Sean O’Malley, président de la Commission pour la protection des mineurs, membre de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
Des cours sur la protection des mineurs
Dans un article pour la revue La Civiltà Cattolica, repris le 31 mars dans L’Osservatore Romano, le Père Zollner avait commenté le nouveau document de référence pour la formation des séminaristes. Intitulée ›Le don de la vocation sacerdotale’, et publiée par la Congrégation pour le clergé le 8 décembre dernier, cette instruction doit notamment prévoir des cours sur la protection des mineurs.
Parmi les nouveautés du document, le jésuite mettait en avant le numéro 202: «une attention maximale devra être prêtée au sujet de la protection des mineurs et des adultes vulnérables, en veillant avec soin que ceux qui demandent l’admission dans un séminaire […] ne soient impliqués d’aucune manière dans des délits ou situations problématiques en la matière».
Le Père Zollner rappelait «que les personnes qui ont été abusées montrent bien souvent des signes particuliers de difficultés relationnelles et émotives». Ainsi, poursuivait-il, «avoir été abusé n’exclut pas catégoriquement l’admission [à la prêtrise], mais le risque d’une fragilité psychique particulière doit être pris en sérieuse considération». (cath.ch/imedia/xln/be)