Procès Martinelli-Radice: le tribunal acquitte les deux accusés
Le Père Gabriele Martinelli et le Père Enrico Radice ont été acquittés de toutes les charges qui pesaient contre eux le 6 octobre 2021. Le tribunal a considéré que les chefs d’accusations contre l’ancien élève – Martinelli – et l’ancien directeur – Radice – du petit séminaire Saint-Pie X du Vatican étaient pour certains rejetés, pour d’autres non condamnables ou encore que leur délai de prescription avait expiré. Un recours est encore possible.
Cette décision met un terme à une procédure judiciaire longue d’un peu moins d’une année. Le 15 juillet dernier, le promoteur de justice avait requis 6 ans de prison contre Gabrielle Martinelli – huit pour crime de viol aggravé plus quatre pour actes libidineux aggravés, le tout divisé par deux en raison de son jeune âge – et de quatre ans contre le Père Radice, accusé de complicité.
Une partie des faits reprochés à Gabrielle Martinelli, ayant eu lieu avant ses 16 ans, n’a pas été retenue par le tribunal. La loi du Vatican prévoit en effet que toute personne de moins de 16 ans n’est pas condamnable. Le prêtre italien a été «absout» pour les faits commis après ses 16 ans pour «manque de preuve».
Le «délit de complicité de violence sexuelle» dont était accusé le Père Radice n’existant pas dans le droit pénal du Vatican, il a été jugé non condamnable. Cependant, le promoteur de justice a affirmé que le parquet de Rome avait pris le relais sur ce point. Le prêtre a enfin été «absout» de l’accusation de faux qui pesait contre lui.
L’affaire, révélée par la presse italienne, avait été portée devant la justice de la cité du Vatican après une intervention personnelle du pape François. La défense accusait Gabrielle Martinelli, alors mineur, d’avoir violé un de ses camarades au sein du petit séminaire Saint-Pie X.
Cette institution accueillait les «enfants de chœur du pape» à l’intérieur du Vatican jusqu’à sa délocalisation hors des murs léonins par le pontife argentin en septembre 2021. (cath.ch/imedia/cd/bh)