Procès du Bambino Gesù: un témoin invoque le secret d'Etat
Le Tribunal de l’Etat de la Cité du Vatican a tenu le 6 octobre 2017 sa septième journée d’audience dans le cadre du procès de détournement de fonds de la Fondation de l’hôpital du Bambino Gesù. Entendu comme témoin, Tommaso di Ruzza, directeur de l’Autorité d’information financière (AIF) du Vatican, a opposé le ‘secret d’Etat’.
Tommaso di Ruzza a été appelé à témoigner car c’est un rapport de l’AIF du 20 novembre 2015 transmis au Promoteur qui avait dénoncé des irrégularités dans la gestion financière de la Fondation du Bambino Gesù. Son audition été demandée tant par le Promoteur de justice du Vatican que par les avocats de la défense.
Néanmoins, avant d’être interrogé, Tommaso di Ruzza a invoqué une incompatibilité à témoigner, car les activités d’intelligence économique de l’AIF sont couvertes par le secret. La cour s’est retirée une demi-heure pour statuer, avant d’accepter cette incompatibilité. Le directeur de l’AIF n’a ainsi pas répondu aux questions des avocats de la défense sur les sources du rapport ainsi que sur ses rédacteurs.
Dernière audition le 9 octobre
Egalement appelée à témoigner, Mariella Enoc, actuelle présidente du Bambino Gesù, n’a pas comparu car absente de Rome. Elle sera interrogée lors de la prochaine audience, le 9 octobre. Il s’agira du dernier témoin et le réquisitoire du Promoteur pourrait suivre le même jour.
Dans ce procès, les deux prévenus, Giuseppe Profiti, ancien président de la Fondation, et Massimo Spina, ancien trésorier de la Fondation, sont accusés d’avoir détourné plus de 400’000 euros de la Fondation de l’hôpital, lors de la rénovation de l’appartement de fonction du cardinal Tarcisio Bertone. Massimo Spina était absent de cette audience pour raison médicale. Quant à Giuseppe Profiti, il est arrivé avec 45 minutes de retard. (cath.ch/imedia/xln/gr)