Prisons, camps de réfugiés…: des portes saintes ouvertes dans des lieux symboliques
Après l’ouverture anticipée du Jubilé de la miséricorde, le 29 novembre à Bangui, en République centrafricaine, puis solennellement au Vatican le 8 décembre, des portes saintes seront ouvertes dans les diocèses du monde entier le 13 décembre. Si nombre d’entre elles seront situées dans les cathédrales et sanctuaires, certaines seront cependant inaugurées dans des lieux symboliques: en prison, dans une tente de réfugiés, ou encore dans des lieux touchés par la guerre.
Alors que le pape François ouvrira le 18 décembre une «Porte de la charité» dans un centre d’accueil de la Caritas de Rome, d’autres lieux symboliques des ›périphéries’ auront leur propre porte sainte, à commencer par des prisons. Dans l’église Padre Nostro de la prison de Rebibbia, au nord-est de Rome, une porte sainte a déjà été ouverte dans la matinée du 8 décembre, en même temps que celle de la basilique Saint-Pierre. Près de 300 détenus ont participé à la cérémonie d’ouverture.
Une autre porte sainte devrait être inaugurée prochainement dans la chapelle d’une prison de Padoue, au nord de l’Italie. Dans une lettre publiée le 1er septembre dernier en vue du jubilé, le pape souhaitait que les détenus puissent obtenir l’indulgence liée au jubilé dans les chapelles des prisons, et que la porte de leur cellule puisse être aussi, en quelque sorte, leur «porte sainte».
Les jeunes patients de l’hôpital pédiatrique romain du Bambino Gesù, qui appartient au Saint-Siège, ne seront pas en reste. Une porte sainte sera ainsi ouverte dans l’annexe de cet établissement de santé située au nord de Rome.
Les portes des réfugiés
Dans les lieux de guerre, et sur les terres où les chrétiens sont persécutés, le jubilé revêt une importance particulière, rapporte l’agence Sir de la Conférence épiscopale italienne. A Alep, au nord de la Syrie, par exemple, une porte sainte sera ouverte le 13 décembre dans la paroisse Saint-François du quartier d’Azizieh, touché fin octobre par une grenade. Pour le vicaire apostolique d’Alep, le Père Georges Abou Khazen, cette porte représente «la défense contre le mal qui veut nous accabler et le signe de la Providence divine qui nous assiste».
A Erbil, au nord de l’Irak, outre la cathédrale Saint-Joseph, les pasteurs souhaitent ouvrir une autre porte dans une tente de toile, pour les dizaines de milliers de réfugiés. De même, une petite porte sainte a été ouverte dans le village de montagne d’Enishke, au nord du Kurdistan irakien. En Libye, après l’ouverture de la porte sainte à Tripoli le 11 décembre, aura lieu une célébration œcuménique de prière pour la paix. En Ukraine, si une porte sainte sera ouverte à Kharkiv, aucune porte ne sera ouverte en revanche dans les églises des Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk.
Le 20 décembre, c’est aussi dans une petite paroisse de Gaza, l’église de la Sainte-Famille, que le patriarche latin de Jérusalem ouvrira une porte sainte que pourront franchir quelque 200 fidèles. Au départ, seules deux portes saintes devaient être ouvertes dans le diocèse: l’une à Nazareth, l’autre à la basilique de Gethsémani, près du jardin des oliviers, à Jérusalem. Mais face à la difficulté, pour les habitants de Gaza, de sortir de leur zone, une troisième porte sainte a été ajoutée à la petite paroisse de Gaza. (cath.ch-apic/imedia/ak/bl/rz)