Prières interreligieuse et œcuménique du pape François
Comme à l’accoutumée pour les encycliques, Fratelli tutti se conclut par une prière. Mais le pape François en a composé deux. La première que l’on pourrait qualifier d’interreligieuse s’adresse au créateur et invite à reconnaître le bien et la beauté de chaque peuple. La seconde est une prière œcuménique qui s’adresse au Dieu Trinité d’amour et invite à voir le Christ en tout être humain.
Prière au Créateur
Seigneur et Père de l’humanité,
toi qui as créé tous les êtres humains avec la même dignité,
insuffle en nos cœurs un esprit fraternel.
Inspire-nous un rêve de rencontre, de dialogue, de justice et de paix.
Aide-nous à créer des sociétés plus saines
et un monde plus digne,
sans faim, sans pauvreté, sans violence, sans guerres.
Que notre cœur s’ouvre
à tous les peuples et nations de la terre,
pour reconnaître le bien et la beauté
que tu as semés en chacun
pour forger des liens d’unité, des projets communs,
des espérances partagées. Amen !
Prière chrétienne œcuménique
Notre Dieu, Trinité d’amour,
par la force communautaire de ton intimité divine
fais couler en nous le fleuve de l’amour fraternel.
Donne-nous cet amour qui se reflétait dans les gestes de Jésus
dans sa famille de Nazareth et dans la première communauté chrétienne.
Accorde aux chrétiens que nous sommes de vivre l’Évangile
et de pouvoir découvrir le Christ en tout être humain,
pour le voir crucifié
dans les angoisses des abandonnés et des oubliés de ce monde
et ressuscité en tout frère qui se relève.
Viens, Esprit Saint, montre-nous ta beauté
reflétée en tous les peuples de la terre,
pour découvrir qu’ils sont tous importants, que tous sont nécessaires, qu’ils sont des visages différents de la même humanité que tu aimes. Amen !
La fraternité universelle «qui s’étend au-delà des frontières a pour fondement ce que nous appelons 'l’amitié sociale’», déclare le pape François dans son encyclique Fratelli tutti – tous frères, en italien – signée à Assise le 3 octobre 2020 et publiée le 4 octobre. Selon lui, c’est en articulant cet «amour universel» et la reconnaissance de «chaque être humain comme un frère ou une sœur» qu’il est «possible d’accepter le défi de rêver et de penser à une autre humanité».