Un prêtre démissionne après la révélation de sa condamnation pour pédophilie
Le Père Dominique Spina a démissionné de sa charge de curé dans le diocèse de Toulouse après la révélation par la presse de sa condamnation en 2006 pour le viol d’un mineur de 16 ans commis en 1993. L’archevêque du diocèse, Mgr Robert Le Gall, affirme avoir exercé envers lui la plus grande des vigilances depuis son retour en ministère en 2009.
Dans un communiqué publié le 3 mai 2016, Mgr Le Gall s’explique en détail sur les mesures prises face à ce prêtre. «Le Père Dominique Spina a été condamné pour viol sur un mineur de 16 ans et a effectué sa peine. Il a exprimé à de nombreuses reprises son regret et a reconnu les faits reprochés. En 2009, considérant que la justice ne lui défendait pas tout contact avec des enfants et qu’il souhaitait reprendre un ministère, j’ai accepté de lui confier progressivement une charge paroissiale limitée. J’ai mis en place des normes de vigilance, de prudence et de surveillance. Les équipes de chrétiens engagés ont été informées et consultées. Elles ont donné leur accord. Ce dispositif a été plus strict que la décision de justice: je lui ai interdit tout ministère auprès de mineurs.»
Mais face au contexte français actuel et aux nombreuses dénonciations de prêtres pour des faits d’abus sexuels anciens ou récents, le Père Spina a compris qu’il ne pouvait plus exercer sa charge de curé. L’archevêque de Toulouse réfléchit à sa situation et lui proposera un autre ministère sans contact direct ou indirect avec les jeunes.
Deux autres cas à Toulouse
Dans ce même communiqué Mgr Le Gall évoque la situation de deux autres prêtres du diocèse condamnés l’un pour abus sexuels sur mineur, l’autre pour détention d’images pédopornographiques. Le prêtre condamné pour atteintes sexuelles a effectué sa peine et a l’obligation judiciaire de s’abstenir de tout travail avec l’enfance et la jeunesse. Il est aujourd’hui retiré.
Pour le second, il a été condamné à 18 mois d’interdiction d’exercice auprès des jeunes. Bien qu’il n’ait pas été tenu à un suivi psychologique par la justice, le diocèse lui a demandé de se retirer pour faire des études durant deux ans loin de tout contact avec les enfants. Ce temps était aussi destiné à suivre une psychothérapie qui s’est poursuivie. Le diocèse l’a ensuite placé dans un ministère non paroissial, auprès d’adultes uniquement. (cath.ch-apic/com/mp)