Un prêtre catholique indien emprisonné pour viol acquitté après deux ans
Un prêtre catholique indien emprisonné depuis deux ans, après une accusation de viol sur une jeune fille, a été libéré le 28 février 2018. Un tribunal du Madhya Pradesh l’a acquitté de toutes les charges retenues contre lui. Les observateurs considèrent que les accusations dont il a été victime étaient une forme de persécution anti-chrétienne.
Le Père Victor Mundargi, aujourd’hui âgé de 40 ans, a été arrêté et emprisonné le 14 mars 2016 pour le viol d’une fillette de 10 ans résidant dans un centre d’hébergement dont il avait la charge dans le village de Tappa, dans le district de Dewas, rapporte l’agence catholique Ucanews.
Avec le prêtre, une religieuse catholique et le médecin de l’établissement ont été accusés de ne pas avoir signalé à la police des abus sexuels sur mineur. La religieuse a été libérée sous caution après deux mois de prison, le médecin n’avait pas été détenu.»L’accusation n’ a pas pu prouver les allégations, et finalement le tribunal les a innocentées de toutes les accusations», a déclaré l’avocat du prêtre à la sortie du tribunal.
«La vérité a enfin triomphé»
Selon le ministère public, la jeune fille avait accusé le Père Mundargi de viol au cours d’une conversation avec un camarade de classe, qui en a informé les enseignants de son école. Les allégations se sont ensuite répandues sur les réseaux sociaux et ont attiré l’attention de la police qui a arrêté le prêtre sur cette base. Mais la jeune fille n’avait pas déposé de plainte.
Pour le Père Maria Stephen, porte-parole des diocèses catholiques du Madhya Pradesh, ce qui est arrivé au Père Mundargi a été fait pour ternir l’image de l’Eglise. Les chrétiens de l’Etat sont victimes de violence et d’intimidation depuis plusieurs années. «Certaines personnes se sont opposées au prêtre. Elles ont monté une conspiration et l’ont piégé». Selon le Père Stephen, la famille de la victime présumée a exigé de l’argent de l’Eglise pour retirer sa dénonciation. Sûre de son fait l’Eglise a refusé et la vérité a enfin triomphé, s’est réjoui le prêtre. (cath.ch/ucanews/mp)