La présidence de la Conférence centrale rencontre le nonce Mgr Gullickson
La présidence de la Conférence centrale catholique-romaine de Suisse (RKZ) a reçu le 23 août 2016, la visite du nonce apostolique en Suisse, Mgr Thomas E. Gullickson. L’objectif de cette première rencontre était de faire connaissance et de présenter les activités de la RKZ au service de l’Eglise en Suisse.
La discussion avec le nonce a été très ouverte et empreinte de simplicité, indique un communiqué de la RKZ. Les questions touchant la collaboration entre la Conférence des évêques suisses (CES) et la Conférence centrale, ainsi que la mission de la RKZ ont été abordées. La discussion a porté également sur les rapports entre l’Eglise catholique et l’Etat en Suisse, cela par comparaison avec les expériences faites par le nonce dans d’autres pays. Les thèmes du droit public ecclésiastique et du rôle des corporations ecclésiastiques ont enfin été évoqués. Selon la RKZ, le nonce est favorable à une attitude pragmatique. A à ses yeux, il convient de tirer le meilleur parti possible des règles que l’Etat institue.
La Conférence centrale: «meilleure qu’imaginée»
A la fin de l’entretien, le nonce a encouragé la Conférence centrale à poursuivre sur la voie de la collaboration avec la Conférence des évêques, même si cela n’est pas simple. Ses propos se sont achevés par cette remarque: «L’image que je nourrissais de la Conférence centrale ne s’est aucunement révélée pire que celle que j’avais au départ. Les choses se sont mieux passées que je ne l’imaginais.»
Le nonce suscite la polémique
En poste à Berne depuis octobre 2015, le nouveau nonce apostolique en Suisse a provoqué la polémique par ses prises de position traditionalistes relayées notamment sur les réseaux sociaux. L’archevêque américain a suscité le courroux des milieux catholiques libéraux et progressistes.
Les opposants, surtout alémaniques, à Mgr Gullickson estimaient que l’attitude «ultraconservatrice» du prélat mettait en danger de manière «aigüe» la paix religieuse en Suisse. Ils ont même demandé au Conseil fédéral d’intervenir à Rome. Ce que la Confédération a refusé de faire en l’absence de faits manifestes venant appuyer cette crainte. (cath.ch-apic/com/mp)