Prière à la basilique du Saint Sépulcre à Jérusalem (photo Maurice Page 2014)
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Pour la première fois depuis 200 ans, des hommes entreront dans le tombeau du Christ

Pour la première fois depuis 200 ans, des hommes pénétreront dans le tombeau du Christ. Des restaurateurs de monuments doivent accéder à l’intérieur du Saint-Sépulcre, à Jérusalem, pour consolider sa structure en y plaçant des verrous de titane.

Au cours des neuf prochains mois, une équipe de conservateurs grecs travailleront à la restauration de la chapelle construite par-dessus et autour du caveau funéraire où l’on considère que Jésus a été placé, et d’où il est ressuscité des morts après la crucifixion, rapporte le 22 juin 2016 le quotidien américain The Washington Post.

Les spécialistes vont devoir nettoyer les couches de suie laissées depuis des siècles par les bougies votives. Ils vont ensuite remettre en place et fixer les blocs de marbre de l’édicule et injecter du mortier de stabilisation dans la partie de maçonnerie datant du temps des croisades.

Au cœur de l’édifice, ils soulèveront la dalle où des millions de pèlerins se sont agenouillés et recueillis, pour pouvoir pénétrer dans le tombeau. Ils seront les premiers scientifiques modernes à accéder à ce lieu. La rotonde et l’extérieur de l’édicule ont été reconstruits entre 1809 et 1810 par la Russie, après un incendie qui avait ravagé l’édifice.

Le site toujours accessible aux fidèles

Les conservateurs, qui ont déjà à leur actif la restauration de l’Acropole d’Athènes, ne sont pas sûrs de ce qu’ils vont trouver à l’intérieur du tombeau, note le Washington Post. Les chercheurs ont déjà sondé la chapelle et la tombe avec des sonars et des scanners laser. Ils ont ainsi découvert une fracture encore inconnue dans la paroi du tombeau, résultant probablement des pressions exercées par les colonnes soutenant une coupole de la chapelle.

Pendant les travaux, qui devraient durer jusqu’au début 2017, le lieu saint restera néanmoins accessible au culte et à la dévotion des fidèles.

Les travaux sont financés par les trois principales confessions chrétiennes du Saint-Sépulcre les Grecs-orthodoxes, les Franciscains, les Arméniens. A leur participation s’ajouteront des financements publics du gouvernement grec et des bienfaiteurs privés, dont le roi Abdallah II de Jordanie. (cath.ch-apic/wp/ag/rz)

Prière à la basilique du Saint Sépulcre à Jérusalem (photo Maurice Page 2014)
22 juin 2016 | 10:25
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture : env. 1  min.
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