Pour le pape, l’hôpital est un «lieu d’évangélisation»

Rome: Les médecins catholiques, des experts en «science chrétienne de la souffrance»

Rome, 18 novembre 2012 (Apic) Les médecins catholiques et les personnels soignants sont appelés par le pape à être des experts qualifiés en «science chrétienne de la souffrance». Benoît XVI leur a demandé de faire en sorte que la médicine ne soit pas une simple «marchandise». Le pape intervenait le 17 novembre 2012 devant quelque 3’000 personnes réunies dans la salle Paul VI au Vatican, au dernier jour de la 27e Conférence internationale du Conseil pontifical pour la santé consacrée à «l’hôpital, lieu d’évangélisation».

«Votre vocation est singulière, c’est une vocation qui nécessite des études, de la sensibilité et de l’expérience», a d’abord relevé le pape devant des médecins, chercheurs et des personnels soignant du monde entier. «Toutefois, a aussitôt nuancé Benoît XVI, une compétence supplémentaire est demandée à ceux qui choisissent de travailler dans le monde de la souffrance en vivant leur propre activité comme une mission humaine et spirituelle, une compétence qui va au-delà des diplômes».

La santé n’est pas une simple «marchandise» soumise aux lois du marché

Il s’agit, a alors expliqué le pape, de la «science chrétienne de la souffrance» dont parlait déjà le Concile Vatican II (1962-1965). C’est la seule vérité capable de répondre au mystère de la souffrance, a rappelé le pape en citant le dernier Concile avant de demander aux soignants d’être avant tout des «experts qualifiés» de cette science chrétienne.

Relevant également le contexte de crise économique qui soustrait des ressources à la protection de la santé, Benoît XVI a souhaité que les hôpitaux et les structures d’assistance catholiques puissent réfléchir à leur rôle. Il s’agit d’éviter que la santé, plus qu’un bien universel à assurer et à défendre, devienne une simple «marchandise» soumise aux lois du marché, «et donc un bien réservé à peu de monde». Les principes de subsidiarité et de solidarité, a encore souligné le pape, doivent être appliqués dans le domaine des politiques de santé. (apic/imedia/ami/be)

18 novembre 2012 | 14:55
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
Benoît XVI (487), Rome (358)
Partagez!