Pour le pape François, aucun chrétien n'est exempté du mal        

Personne ne peut dire qu’il «n’est pas tenté» par le mal, a affirmé le pape François lors de l’audience générale au Vatican le 15 mai 2019. Avec cette catéchèse, le pontife a terminé son enseignement sur le ‘Notre Père’.

Près de 20’000 pèlerins étaient présents sur la place Saint-Pierre, malgré le temps pluvieux.

La jeep blanche du pape est entrée sur la place avec huit filles et garçons à bord, placés aux côtés de François, tous, chapeau blanc sur la tête, avec l’inscription «Auxilium» et des T-shirts bleus ou blancs sur lesquels on pouvait lire les quatre indications du pape sur l’immigration: «Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer». Il s’agissait de huit petits réfugiés accueillis au centre Mondo Migliore, a Rocca di Papa, près de Rome.

Corridor humanitaire

Selon Alessandro Gisotti, directeur ad interim du bureau de presse du Saint-Siège, ces petits réfugiés sont arrivés le 29 avril 2019, par l’intermédiaire d’un corridor humanitaire entre la Libye et l’Italie.

Le pape François a ensuite débuté sa catéchèse, s’attachant à commenter la dernière invocation du ‘Notre Père’: ‘délivrez-nous du mal’.

Au travers de son dernier cri sur la croix, le Christ prend sur lui toutes les expériences du mal les plus diverses: deuils, souffrances, maladies ou encore esclavage. Malgré le pouvoir du mal, le chrétien sait donc que le Seigneur vient à son aide, lui qui n’a jamais succombé à ses illusions, a souligné l’évêque de Rome.

Le mal, «ce lion furieux»

La prière du ‘Notre Père’, a estimé le pape, prend en compte la réalité de l’homme, «chargée de difficultés». Il existe en chaque individu indiscutablement un mal mystérieux, qui n’est «certainement pas» l’œuvre de Dieu. Selon le pontife, «personne parmi nous ne peut dire qu’il est exempt du mal» ou qu’il n’est pas tenté. «Nous savons tous ce qu’est la tentation», a-t-il spontanément déclaré.

C’est pourquoi, pour recevoir la paix, tous les fidèles sont donc appelés à demander au Seigneur de les libérer du mal, «ce lion furieux». Cette dernière invocation du ‘Notre Père’, a insisté le pape, doit se faire plus pressante tout particulièrement lorsque la présence du malin se fait sentir. Car par sa lutte, le Seigneur a véritablement promis le salut. Le ‘Notre Père’ demeure une prière «filiale» et non une prière «enfantine». (cath.ch/imedia/cg/vaticanews/be)

Le pape François sur la place Saint-Pierre avec des enfants réfugiés | © Vatican Media
15 mai 2019 | 12:26
par Jacques Berset
Temps de lecture : env. 2  min.
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