Plus de 240 hosties consacrées volées, profanées en Espagne pour une exposition d'art
Pampelune, 24.11.2015 (cath.ch-apic) Un artiste espagnol a provoqué une vive polémique à Pampelune après le vol de 240 hosties consacrées dont il s’est servi ensuite pour écrire au sol le mot «pédérastie», lors d’une performance artistique. L’archevêque de la ville a dénoncé une «grave profanation de l’eucharistie qui viole la liberté religieuse». Il a exigé le retrait immédiat de l’exposition blasphématoire et a annoncé des messes de réparation.
L’artiste Abel Azcona a volé plus de 240 hosties consacrées en faisant semblant de recevoir la communion à la messe. Les photos du vol des hosties et de leur mise en place pour former le mot «pédérastie» sont présentées dans une galerie d’art publique à Pampelune.
L’archevêque de Pampelune-Tudela, Mgr Francisco Perez, a dénoncé «une profanation grave de l’Eucharistie, un fait qui offense profondément la foi et les sentiments catholiques et viole la liberté religieuse.» Il a appelé à des messes réparation dans les cathédrales de Pampelune et Tudela. Il a ajouté en outre qu’un catholique qui a commis un tel acte s’expose à une excommunication automatique comme le stipule le Code de droit canonique.
Une profanation punie par le cade pénal
L’Association des avocats chrétiens a déposé une plainte contre Azcona pour violation de la législation espagnole. Elle a exigé du conseil de la ville le retrait de l’exposition jusqu’au 25 novembre, faute de quoi il devrait lui-même faire face à une action en justice. Pour l’association, il s’agit clairement d’une infraction contre les sentiments religieux et d’une profanation punies par les articles 524 et 525 du Code pénal espagnol.
Le maire de Pampelune, Joseba Asiron, a demandé de son côté à l’artiste de «reconsidérer» une partie du contenu de l’exposition qui a provoqué le rejet d’une partie des citoyens, mais il ne l’a pas fait retirer pour le moment.
L’association de défense de la liberté religieuse Maslibres.org a organisé une manifestation le 23 novembre devant le conseil de la ville de Pampelune pour protester contre l’utilisation d’un espace public de la ville pour accueillir l’exposition. Plus de 27’000 personnes ont signé la pétition en ligne demandant au conseil municipal de retirer immédiatement et totalement l’exposition. (apic/rd/mp)