Philippines: La peine de mort est une fausse solution face au crime
La peine de mort ne résout pas le problème de la criminalité. Il s’agit d’un faux espoir, affirme la Commission pour la pastorale des prisons de la Conférence épiscopale des Philippines. Elle exhorte le président, Rodrigo Duterte, et les partis politiques à abandonner le projet visant à rétablir la peine de mort dans le pays.
«La peine capitale ne constitue pas une dissuasion efficace face au crime et la réintroduire serait un affront à la dignité humaine», souligne Rodolfo Diamante, secrétaire exécutif de la Commission pour la pastorale des prisons dans un communiqué relayé le 12 octobre 2016 par l’agence missionnaire vaticane Fides.
La commission appelle le président et les législateurs à ne pas recourir «à une présumée solution rapide du problème de la criminalité», et à cesser à donner à la population «le faux espoir que cette solution existe et qu’elle consiste dans la peine de mort», a-t-il déclaré à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, célébrée le 10 octobre.
Une farce en matière de lutte contre le crime
L’Eglise des Philippines réaffirme son ferme engagement contre les exécutions. «La mort ne constitue jamais la réponse. Tout comme la peine de mort ne constitue pas la réponse à un crime violent, l’avortement n’est pas la réponse à des grossesses non planifiées», a noté Rodolfo Diamante. Le responsable a relevé également que «les meurtres de trafiquants de drogue à tous les niveaux en cours dans le pays constituent une farce en matière d’efficacité de la lutte contre la criminalité».
Tout en s’engageant à combattre la corruption, la drogue et la criminalité, les chrétiens «sont appelés à défendre et à proclamer l’inviolabilité de la personne humaine, qui est à l’image de Dieu. La vie humaine est intrinsèquement précieuse et les délinquants demeurent dépositaires d’une dignité humaine inaliénable», a encore déclaré Rodolfo Diamante. (cath.ch-apic/fides/mp)