Philippines: Action de Carême alerte sur l’impact du super-typhon Man-Yi
Le 17 novembre 2024, le super typhon Man-Yi a de nouveau ravagé la région côtière d’Aurora, au nord-est des Philippines. Les organisations partenaires d’Action de Carême (AdC) dans cette région sont directement touchées.
Man-Yi, localement appelé Pepito, a frappé pour la première fois le 16 novembre l’île philippine de Catanduanes avec des vents d’environ 250 km/h, relève Helena Jeppesen, responsable du programme aux Philippines chez Action de Carême, dans un communiqué. Le 17 novembre, le typhon a progressé vers le nord de l’île principale de Luzon, provoquant de fortes précipitations et des vents puissants. Plus d’un million de personnes ont été évacuées dans tout le pays. Dans les régions de Catanduanes et de Bicol, les dégâts aux maisons, écoles et routes ont été considérables. La région côtière d’Aurora a également été dévastée par le passage du typhon.
L’œuvre d’entraide catholique Action de Carême mène divers projets sur place avec des organisations partenaires locales et communique régulièrement avec son bureau de coordination aux Philippines. La région d’Aurora avait déjà été frappée par un typhon la semaine dernière. «Nous n’avons pas encore pu évaluer les dégâts causés par le dernier typhon, car certaines localités restent inaccessibles à cause des inondations», explique Bembet Madrid, coordinatrice d’Action de Carême aux Philippines. Il est donc d’autant plus tragique qu’un nouveau super typhon frappe la même zone.
Les populations les plus démunies souffrent du réchauffement
Man-Yi est le sixième cyclone tropical à toucher les Philippines en l’espace d’un mois. Cette fréquence inédite dans l’histoire du pays s’accompagne d’une intensification notable des typhons, liée au réchauffement climatique, un phénomène confirmé par des études scientifiques. Bien que la population des régions où opèrent les organisations partenaires YAPAK et Piglasca soit bien préparée aux cyclones violents, les mesures doivent continuellement être ajustées et renforcées en raison de la fréquence et de l’intensité croissantes des typhons. Les populations autochtones, souvent parmi les plus marginalisées aux Philippines, comptent parmi les groupes les plus vulnérables. La préparation aux catastrophes naturelles fait partie du travail d’Action de Carême depuis de nombreuses années.
Ces catastrophes frappent alors que l’évêque philippin Gerry Alminaza, militant engagé pour la justice climatique, participe à la COP29 en Azerbaïdjan. Lors de la conférence mondiale sur le climat, Mgr Alminaza a exhorté les pays riches à s’engager davantage dans la lutte contre le réchauffement climatique, car, aux Philippines comme ailleurs, ce sont les populations les plus démunies qui en souffrent le plus. (cath.ch/com/rz)