Pentecôte: trois «antidotes» de l'Esprit saint contre les tentations
Pour le dimanche de Pentecôte, qui célèbre l’envoie de l’Esprit saint aux disciples du Christ, le pape François a délivré, le 23 mai 2021, «trois conseils typiques» de cet Esprit pour lutter contre les tentations contemporaines. Il a notamment pointé du doigt l’écueil de penser l’Église comme un terrain de lutte entre conservateurs et progressistes.
Devant quelque 1’000 fidèles rassemblés en la basilique Saint-Pierre de Rome, le chef de l’Église catholique a ainsi détaillé chacun des trois «antidotes fondamentaux» offerts par l’Esprit: «Habite le présent, Cherche le tout et enfin Mets Dieu avant ton ‘moi’».
Le premier conseil de l’Esprit – aussi appelé Paraclet, c’est à dire consolateur et avocat -, consiste à habiter le présent, «pas le passé ou l’avenir», a d’emblée précisé le pape. «L’Esprit saint empêche de se laisser paralyser par la nostalgie du passé ou bien de se laisser obséder par les craintes pour l’avenir». Le pape François a alors assuré qu’il n’y avait pas de temps meilleur que le présent, «moment unique et irremplaçable pour faire du bien».
Ensuite, l’Esprit saint conseille de chercher le tout et non la partie. Afin d’expliciter sa pensée, le successeur de Pierre a pris l’exemple des apôtres, «ces disciples du Christ qui avaient des idées politiques opposées et des visions du monde différentes». Mais en recevant l’Esprit le jour de la Pentecôte, ils ont appris à ne pas donner la primauté à leurs points de vue humains, mais au tout de Dieu.
Dieu avant le ‘moi’
Le pape a alors affirmé que «si nous écoutons l’Esprit, nous ne nous concentrerons pas sur conservateurs et progressistes, traditionalistes et innovateurs, droite et gauche». Car pour lui, si les critères sont ceux-là, cela veut dire que dans l’Église, on oublie l’Esprit.
Enfin, le troisième grand conseil de l’Esprit saint est de mettre Dieu avant le ‘moi’. C’est le «pas décisif» de la vie spirituelle, a assuré le pape. «C’est seulement en étant pauvres en esprit que nous devenons riches d’Esprit saint», a-t-il souligné. Dans l’Église, a-t-il encore ajouté, «nous ne sauvons personne, et même pas nous-mêmes par nos forces».
Dès lors, l’Église ne peut se réformer avec des plans de réformes purement humains mais seulement avec l’onction de la grâce, avec la force de la prière, avec la joie de la mission, avec la beauté désarmante de la pauvreté». (cath.ch/imedia/hl/bh)