La cure de Constantine fait partie du lot de 20 cures qui doit être mis en vente. (Photo: Etat de Vaud).
Suisse

Patrimoine Suisse dit non à la vente des cures du canton de Vaud

La section vaudoise de Patrimoine suisse maintient son opposition à la vente de 20 cures par l’Etat de Vaud. Les cures vaudoises représentent un ensemble exceptionnel non seulement sur le plan vaudois mais aussi suisse, voire européen, estime l’association. Raison pour laquelle, elles méritent une protection particulière qui risquerait de ne plus être assurée en cas de vente.

Les cures sont un héritage unique d’un moment de notre histoire, elles ont contribué à façonner l’image de notre pays, relève la section vaudoise de Patrimoine suisse dans son dernier bulletin A suivre…

La majeure partie d’entre elles ont été construites entre 1536, date de la conquête bernoise et de la Réforme et 1845. Elles sont d’une qualité architecturale et d’une exécution remarquable. Depuis les années 1970, cet ensemble a fait l’objet d’une attention particulière de la part de l’Etat. La conservation de la valeur d’ensemble de cette unité ne peut être garantie qu’en restant propriété de l’Etat, souligne le comité de Patrimoine suisse. En cas de vente, l’association craint la perte de l’image typique des villages reconnaissable par cette composition particulière formée par la cure et l’église associée parfois à l’école.

De l’avis de Patrimoine suisse, l’Etat devait adopter une attitude beaucoup plus restrictive dans son projet de vente de ses cures. Il devrait s’interdire la vente de tous les bâtiments à haute valeur patrimoniale ou construits avant 1845. Pour les cures de moindre intérêt, on pourrait examiner l’opportunité d’une éventuelle vente à certaines conditions : que la cure soit vide de pasteur et de locataire, qu’elle ne constitue pas, avec l’église et l’école un ensemble significatif pour l’identité du village et qu’un droit de préemption soit accordé aux paroisses et aux communes. De fait, sur les 20 cures en question, 18 seraient ainsi exclues de toute vente.

Des arguments que rejette le chef du Service immeubles, patrimoine et logistique de l’Etat de Vaud Philippe Pont. Pour les cures classées, l’acquéreur aura les mêmes devoirs et obligations que l’Etat s’il veut faire des travaux. (cath.ch-apic/com/mp)

La cure de Constantine fait partie du lot de 20 cures qui doit être mis en vente.
10 février 2016 | 11:59
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 1  min.
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