Paris : «Histoire des jésuites en France» (190391)

Un ouvrage du Père Jean-Claude Dhotel

Paris, 19mars(APIC) En cette années des «anniversaires ignatiens» – 500e

anniversaire de la naissance du fondateur des Jésuites, Ignace de Loyola,

et 450e anniversaire de l’approbation de la Compagnie de Jésus par Rome les ouvrages historiques sur les Jésuites abondent. Parmi ceux qui nous

concernent plus directement on note «l’histoire des Jésuites en France», du

Père jésuite Jean-Claude Dhotel, aux éditions Desclée de Brouwer, préfacé

par le Père Henri Madelin.

Paris et la France ont constitué dès l’origine des lieux privilégiés

pour Ignace et ses premiers compagnons. C’est à Paris qu’Ignace a étudié de

1528 à 1535 et qu’il a connu les bouillonnements de cette époque tant dans

le domaine de la culture que dans celui de la foi. C’est aussi à Paris

qu’avec ses compagnons il prononce des voeux dans ce lieu que l’on appelle

le martyrium de Saint-Denis, sur la colline de Montmartre. C’est dans la

capitale qu’il rédige le manuscrit des «Exercices spirituels», qui deviendra la base de la spiritualité de la Compagnie. Paris a donc abrité la

naissance de cette extraordinaire milice que le pape Paul III approuva officiellement le 27 septembre 1540.

L’ère des persécutions

Depuis cette époque, les rapports entre la France et la Compagnie ont

été souvent tumultueux. Confesseurs des rois, formateurs de la jeunesse du

royaume dans leurs collèges, ils succombent à la pression exercée par le

Parlement à la suite de leurs prises de position contre le jansénisme.

Louis XV prononce la dissolution de la Compagnie dans le royaume de France

le 26 novembre 1764. Le 16 août 1773 c’est au tour du Pape Clément XIV de

la supprimer. Rétablie par Pie XII en 1814, elle est restaurée en France

par le Père de Clorivière. Mais dès le règne de Charles X, ainsi que le

montre le Père Dhotel, l’offensive reprend. En 1880, ils sont les premières

victimes des lois d’expulsion. Après avoir été partiellement reconstitués à

la fin du siècle, elle est à nouveau bannie en 1901.

Une vie exclusivement apostolique

A partir de 1850, la Compagnie ouvre des collèges. La revue «Etudes» est

fondée en 1856. Entre les deux guerres, à travers l’Action Populaire, les

Jésuites s’engagent dans le mouvement social de l’Eglise. Ils alimentent la

réflexion du clergé, des militants et des syndicalistes chrétiens par la

publication des Dossiers de l’Action populaire, des «Cahiers d’Action religieuse et sociale» et par les actions de la Maison d’Edition SPES.

L’ouvrage du Père Dhotel s’achève sur l’attitude adoptée par les Jésuites entre 1940 et 1945 et souligne les positions contrastées des Pères, les

difficultés du Père de Lubac sous Pie XII, l’action des Pères au Concile,

l’oeuvre du Père Arrupe et l’action de la Compagnie aujourd’hui.(apic/snopecl)

19 mars 1991 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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