Pâques en été, dans le diocèse de Sion
A la veille de l’Assomption, mais aussi de la fête de saint Théodule, patron du diocèse, et de la rentrée pastorale, la Messe chrismale célébrée le 14 août 2020 à la cathédrale de Sion avait cette année un goût de «Pâques en été», permettant aux agents pastoraux de se retrouver dans un cadre festif et fraternel à l’heure de la reprise.
Au début du confinement, en mars 2020, l’évêque de Sion, Mgr Jean-Marie Lovey, a décidé de reporter la célébration de la Messe chrismale, qui prend traditionnellement place au seuil du Triduum pascal, communique le diocèse de Sion.
Dans son homélie, Mgr Lovey a souligné le lien entre Pâques et l’Assomption, fête de l’espérance chrétienne en la Résurrection de tout le Corps ecclésial, mais aussi entre l’onction et la crise sanitaire qui est la cause de ce changement de date: «La consistance même de l’huile dit quelque chose de son effet. Elle vient mettre de la douceur sur nos blessures. Certaines personnes ont vécu difficilement la crise du coronavirus. Nous n’avons pas fini de faire le compte des souffrances infligées par cette épreuve. Et il faudra le faire. Il faudra prendre le temps de nous permettre d’exprimer ce que nous avons ressenti, ce que nous avons vécu de peine, mais certainement aussi de grâce, durant ce très long carême. Cela pour apporter les bons remèdes aux vraies blessures. La messe de ce jour nous offre de l’huile à déposer sur nos égratignures, nos blessures ou nos plaies profondes».
«Le baptême fait de nous d’autres christs»
L’évêque a poursuivi en rappelant l’importance de cette onction reçue au baptême: «Ainsi le baptême nous confère, au moment de l’onction, le nom du Christ. Recevoir l’onction, recevoir le saint chrême, c’est recevoir le nom même de Christ. Le baptême fait de nous d’autres christs. Chrétiens, nous devenons ensemble présence de Dieu pour le monde. Cela paraît une leçon de catéchisme un peu banale! Mais avons-nous pris la mesure de sa portée? Lorsque la présence eucharistique fait défaut, comme durant le confinement, les baptisés doivent d’autant plus se souvenir de leur mission prophétique: ils sont présence de Dieu pour le monde. Et une présence nourrissante». Revenant sur les souffrances du confinement, il a conclu en plaçant toute cette nouvelle année pastorale sous le signe de cette huile appelée à apaiser toute douleur: «A tous nous est offert aujourd’hui de panser ces blessures à la source de l’onction de notre baptême, de notre confirmation, de notre ordination».
A l’heure de l’apéritif, la joie était manifeste chez la centaine d’agents pastoraux présents, répartis à part égale entre prêtres et laïcs. «C’est important de nous rencontrer au début de cette année pastorale», «Cela fait du bien de nous retrouver enfin, de pouvoir célébrer ensemble». Un bel élan pour la reprise, note le diocèse. (cath.ch/com/rz)