Le pape valide la célébration de mariages avec la Fraternité Saint-Pie-X
Sur proposition de la commission pontificale Ecclesia Dei, le pape François a accordé aux prêtres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) de pouvoir célébrer des mariages de manière valide, lorsqu’il n’y a pas d’autre prêtre qui puisse recevoir le consentement des mariés, a annoncé le Bureau de presse du Saint-Siège le 4 avril 2017.
Par une lettre, signée le 27 mars dernier, et adressée au cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et à Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei, le pape François annonce de nouvelles dispositions accordées aux fidèles de la Fraternité-Saint-Pie X concernant les mariages. Afin de rassurer «la conscience des fidèles», et ce malgré «la situation canonique d’illégitimité dans laquelle se trouve la Fraternité Saint-Pie X».
Le Souverain pontife a ainsi décidé, précise le Saint-Siège, «d’autoriser les ordinaires du lieu à concéder aussi des permissions pour la célébration de mariages de fidèles qui suivent l’activité pastorale de la Fraternité». L’ordinaire est en général l’évêque du lieu. Cette disposition pourra avoir lieu selon certaines modalités.
«Dans la mesure du possible», un prêtre du diocèse concerné pourra recevoir «le consentement des parties», qui a lieu au début de la messe dans l’ancien rite. Suivra alors, poursuit le document, la célébration de la messe par un prêtre de la FSSPX.
Un prêtre de la FSSPX pourra célébrer dans certains cas
Si cela n’est pas possible, ou «s’il n’existe pas de prêtre du diocèse qui puisse recevoir le consentement des parties», précise encore le texte pontifical, les «facultés nécessaires» au mariage peuvent être concédées par l’évêque au prêtre de la Fraternité Saint-Pie X qui célébrera la messe. Ce dernier aura ensuite «le devoir de faire parvenir au plus vite à la Curie diocésaine la documentation qui atteste la célébration du sacrement».
La lettre du pape François précise enfin que l’objectif est «d’éviter les débats de conscience chez les fidèles qui adhèrent à la FSSPX et les doutes sur la validité du sacrement de mariage, tout en facilitant le chemin vers la pleine régularisation institutionnelle».
A la fin de l’Année sainte de la miséricorde, le pape François avait décidé d’accorder à tous les prêtres de la FSSPX les pouvoirs de confesser validement les fidèles (Lettre Misericordia et misera, n. 12), de manière à assurer la «validité» du sacrement et à ne pas «laisser les personnes dans le doute», rappelle le communiqué du Saint-Siège. (cath.ch/imedia/ap/gr)