Le pape va se rendre dès que possible dans les villages touchés par le séisme
Le pape François a assuré dimanche 28 août 2016 qu’il se rendrait «dès que possible» dans les villages touchés par le violent séisme du 24 août dernier qui a fait près de 300 morts dans le centre de l’Italie.
Le pontife romain, lors de la prière de l’angélus sur la Place St-Pierre, a souligné que l’Eglise «partage les souffrances» des victimes.
«Je désire renouveler ma proximité spirituelle aux habitants du Latium, des Marches et de l’Ombrie, durement touchés par le tremblement de terre de ces derniers jours. Je pense en particulier aux habitants de Amatrice, Accumoli, Arquata del Tronto et Norcia. Encore une fois, je dis à ces chères populations que l’Eglise partage leurs souffrances et leurs inquiétudes. Elle prie pour les morts et les rescapés».
Apporter en personne «le soutien de l’espérance chrétienne»
Il a relevé que l’attention avec laquelle travaillent les autorités, la police, la sécurité civile et les bénévoles, montre l’importance de la solidarité pour surmonter ces épreuves douloureuses. «Chers frères et sœurs, j’espère moi aussi venir vous voir, le plus tôt possible, pour vous apporter, en personne, le réconfort de la foi et le soutien de l’espérance chrétienne».
Lors de l’audience générale de mercredi dernier, quelques heures après le drame, le pape avait reporté sa catéchèse hebdomadaire afin de prier un chapelet avec la foule. Très rapidement, il a fait envoyer sur les lieux du tremblement de terre des pompiers et des gendarmes du Vatican afin d’aider les secouristes.
Choisir la dernière place
C’est sur l’évangile de ce dimanche que s’est longuement arrêté le pape François, citant en exemple deux comportements diamétralement opposés que peuvent être l’opportunisme d’un côté, et l’humilité de l’autre. L’Evangéliste Luc, a-t-il rappelé, raconte comment Jésus, dans la demeure d’un chef des pharisiens, observe les invités se battre pour s’accaparer les premières places au banquet.
«Jésus intervient alors pour leur dire que lorsque l’on est invité, c’est la dernière place qu’il convient de choisir et attendre que le maître des lieux vous invite à vous avancer». C’est là «une leçon sur la valeur de l’humilité», a souligné le pape François, ajoutant que l’orgueil, l’arrivisme, la vanité et l’ostentation sont les causes de bien des malheurs. «C’est Jésus qui nous fait comprendre la nécessité de choisir la dernière place. Lui, qui indique aussi le comportement désintéressé, toujours chez le pharisien. Jésus demande de ne pas inviter au banquet les amis ou les riches voisins, tous ceux qui pourraient l’inviter en retour, mais d’inviter plutôt les pauvres, les exclus, les réfugiés, tous ceux qui n’ont rien à offrir en retour (…) Ainsi, Servir gratuitement son prochain est un témoignage d’amour, qui rend crédible et visible l’amour du Christ». (cath.ch-apic/radvat/be)