Le pape souhaite une «nouvelle culture vocationnelle»
«Passionnés par l’Eglise et le règne de Dieu», «patients» devant les résistances, «crédibles» et «vigilants»: tels seront les acteurs de l’œuvre des vocations de demain, selon les vœux du pape François. Le pontife a rencontré le 5 janvier 2017 au Vatican les 800 participants au Congrès national de la pastorale des vocations en Italie.
Dans la perspective du prochain synode 2018 sur les jeunes et les vocations religieuses, le pape François a encouragé les participants au Congrès à trouver «avec courage» de nouvelles voies dans la pastorale des vocations.
«Il est urgent d’amener au sein de la communauté chrétienne une nouvelle culture vocationnelle», a affirmé le pontife, et d’accueillir comme des sentinelles les «rayons de lumière d’une aube nouvelle».
L’infinie patience des recommencements
Portant son regard au-delà de la chute des vocations en Europe, le successeur de Pierre a souhaité à ses auditeurs «l’infinie patience de recommencer», soutenus par l’Esprit-Saint. Cela suppose avant tout, a-t-il expliqué, de ne pas se donner comme priorité «l’efficacité», mais une attention privilégiée à la vigilance et au discernement. Ceci afin de faire émerger une pastorale «aux horizons amples».
Le pape François a ainsi donné un certain nombre de critères pour les acteurs d’une bonne œuvre des vocations. Celle-ci doit être passionnée, avoir le sens de la gratuité et du service de l’Eglise, être crédible et savoir perdre du temps pour «raconter la beauté, la stupéfaction et l’émerveillement d’être amoureux de Dieu»…
Dans l’œuvre des vocations, a suggéré le pape, cela aide de faire mémoire de «nombreuses histoires de vocations», dans lesquelles ceux qui sont appelés doivent «sortir d’eux-mêmes» pour se donner aux autres.
En Italie, le nombre d’ordinations sacerdotales reste un peu plus élevé qu’ailleurs en Europe de l’Ouest, malgré une chute importante. Selon les chiffres 2014 de la Conférence épiscopale italienne, le nombre de séminaristes a baissé de 14% au cours de la dernière décennie. Mais 405 prêtres sont encore ordonnés par an en Italie, pour une centaine en France. (cath.ch/imedia/ap/rz)