Le pape renouvelle son appel à participer à la quête pour l’Ukraine
A quatre jours de la quête spéciale au profit des populations qui souffrent du conflit en Ukraine, le pape François a remercié par avance tous ceux qui y contribueraient, le 20 avril 2016. Devant quelque 27’000 fidèles rassemblés place Saint-Pierre pour l’audience générale, le chef de l’Eglise catholique a déploré que ce conflit soit oublié par beaucoup.
«La population ukrainienne souffre depuis longtemps des conséquences d’un conflit armé«, a déploré le pape, encourageant les fidèles à participer à la quête spéciale qu’il a souhaitée face à une véritable «urgence humanitaire». Organisée le 24 avril, cette collecte doit avoir lieu à la demande de Rome dans l’ensemble des paroisses d’Europe. Au même moment, le secrétaire du Conseil pontifical Cor Unum, Mgr Giampietro Dal Toso, se rendra en Ukraine afin de déterminer comment reverser les fruits de cette quête aux communautés catholiques et aux institutions caritatives sur le terrain.
Saluant les pèlerins venus d’Ukraine et de Biélorussie pour une conférence internationale organisée à l’occasion du 30e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl (26 avril 1986), le pape François a évoqué cet événement dramatique. Il a renouvelé ses prières pour les victimes et exprimé sa reconnaissance aux secouristes ainsi qu’à toutes «les initiatives à travers lesquelles on a cherché à soulager les souffrances et les dommages».
Distinguer péché et pécheur
Lors de sa catéchèse hebdomadaire, le pape commentait un passage de l’Evangile de saint Luc qui présente deux figures, a-t-il expliqué: «Simon, un zélé serviteur de la loi», et une «femme pécheresse» qui mouille de ses larmes les pieds de Jésus, les essuie avec ses cheveux, les embrasse et y répand du parfum. Tandis que «le premier juge les autres sur les apparences», la seconde, «par ses gestes, exprime son cœur avec sincérité». Dès lors, «voyant la sincérité de sa foi et de sa conversion, Jésus peut donc lui dire: ›ta foi t’a sauvée’». Cette femme «enseigne ainsi le lien entre foi, amour, et reconnaissance», a expliqué le pape, et montre que «celui auquel on a pardonné aime plus».
Ce passage, a ajouté le pape, «apprend à distinguer entre le péché et le pécheur: avec le péché il ne faut pas faire de compromis, tandis que pour les pécheurs (…) nous sommes comme des malades qui sont soignés, et pour les soigner il faut que le médecin s’approche (…), les touche». «Et naturellement, le malade, pour être guéri, a insisté le pape, doit reconnaître qu’il a besoin du médecin!». «Nous sommes tous pécheurs, a-t-il alors insisté, mais tant de fois nous tombons dans la tentation de l’hypocrisie, de nous croire meilleurs que les autres». (cath.ch-apic/imedia/bl/rz)