Le pape invite l’Eglise à s’inspirer du monde de la pêche
Le pape François a adressé un message pour le 24e congrès mondial de l’Apostolat de la mer, qui se tient à Taïwan du 1er au 7 octobre 2017, a annoncé le Saint-Siège le 3 octobre. Il y affirme que l’Eglise peut apprendre beaucoup des pêcheurs sur la manière d’attirer à elle.
Pour le successeur de Pierre, les chrétiens ont en retour une leçon à recevoir des pêcheurs. Celle-ci consiste pour l’Eglise à «abriter le mystère [de Dieu] pour attirer». Allusion à la comparaison entre le métier de pêcheurs des premiers disciples, et les pêcheurs d’hommes qu’ils sont devenus.
Un des métiers les plus dangereux
Selon le Père Bruno Ciceri, délégué du Vatican pour l’Apostolat de la mer, les conditions de vie des marins se sont beaucoup dégradées ces dernières années. Il arrive que certains passent plus de trois ans en mer sans toucher terre. Afin que, a souligné le prêtre, «le poisson arrive en supermarché et soit peu coûteux». Il s’agit ainsi d’un des métiers les plus dangereux au monde.
Une situation également dénoncée par le Saint-Siège le 3 octobre 2017 lors d’un congrès sur le changement climatique et la pêche organisé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Espagne. «Les agences de recrutement [de pêcheurs] n’ont pas de scrupules» et les salaires sont généralement infimes, a déclaré Mgr Fernando Chica Arellano, observateur permanent auprès de la FAO. C’est «un phénomène douloureux qui viole les droits de l’homme» des pêcheurs, a-t-il insisté.
Fondé en 1920
Fondé en 1920 par un converti de l’anglicanisme Peter F. Anson, l’Apostolat de la mer est rattaché au Dicastère pour le service du développement humain intégral. 7’000 navires sont visités par an. (cath.ch/imedia/ap/gr)