Le pape instaure une fête de Sainte Marie Mère de l’Eglise pour le lundi de Pentecôte
Le pape François a décidé l’inscription au calendrier romain de la mémoire de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Eglise, a annoncé le Bureau de presse du Saint-Siège le 3 mars 2018. Cette décision, établie par un décret publié par la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a pour objectif de développer la «vraie piété mariale».
A partir de cette année, tous les diocèses et les paroisses célébreront tous les ans la fête de «la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Eglise», le lundi de la Pentecôte. Cette célébration officielle souligne une caractéristique de la Vierge Marie, qui est à la fois mère du Christ et de l’Eglise.
Déjà présente dans la foi chrétienne des premiers siècles, avec saint Augustin et saint Léon le Grand, puis reprise par les auteurs spirituels et les papes, cette qualification de la Vierge Marie comme Mère de l’Eglise avait été établie officiellement par Paul VI en 1964, à la fin du concile Vatican II. Dès lors, certains pays, comme la Pologne ou l’Argentine, avaient inséré cette célébration dans leur calendrier local. Ainsi que dans certains lieux comme la basilique Saint-Pierre, où Paul VI avait annoncé sa décision.
Désormais étendue à l’Eglise universelle comme une fête d’obligation – une mémoire – cette célébration comprendra des lectures propres, notamment celle de l’Evangile selon saint Jean où le Christ en croix affirme à Marie et Jean: «Femme, voici ton fils», «Fils, voici ta mère» (Jn 19, 25-34). Dorénavant, tous les calendriers et les livres liturgiques devront donc faire apparaître cette mémoire pour la célébration de la messe et la liturgie des heures. La lecture du bréviaire comprend le texte de la proclamation de Paul VI.
Mystère de la Croix
Le Souverain pontife, affirme ce décret, espère que cette mémoire favorisera «la croissance du sens maternel de l’Eglise» et une «vraie piété mariale». Cette célébration, explique aussi le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation, aidera à «nous rappeler que la vie chrétienne, pour croître, doit être ancrée au mystère de la Croix, à l’oblation du Christ dans le banquet eucharistique et à la Vierge offrante, Mère du Rédempteur et de tous les rachetés».
Le décret a été signé le 11 février 2018, fête de Notre-Dame de Lourdes. Les textes liturgiques, ainsi que leurs traductions approuvées par les conférences épiscopales, seront publiés après la confirmation du dicastère. (cath.ch/imedia/pp)