Le pape François s’envole pour la Pologne à l’occasion des JMJ
Le pape François est parti de l’aéroport romain de Fiumicino, le 27 juillet 2016 dans l’après-midi à destination de Cracovie, a constaté l’agence I.MEDIA. Le pontife passera cinq jours en Pologne à la rencontre de centaines de milliers de jeunes du monde, à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ). Au cours de ce 15e voyage apostolique, sur les traces de son prédécesseur polonais Jean Paul II, il visitera le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau, et se rendra au sanctuaire marial de Czestochowa.
Au terme d’un voyage de 2h à bord d’un avion de la compagnie Alitalia, le pape François est attendu à 16h (heure locale, GMT +2) à Cracovie. Dans l’avion, il est possible qu’il s’exprime brièvement devant les 70 journalistes présents à bord, sur l’assassinat du Père Jacques Hamel, survenu la veille, en France, dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray près de Rouen. Une attaque revendiquée par l’organisation terroriste Daech.
Comme le Père Popielusko
A peine commencées, les JMJ sont en effet sous le choc de ce nouvel attentat en France, le premier ayant touché directement la communauté catholique. Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, a dû revenir en urgence de Cracovie, où il participait aux JMJ, pour soutenir la communauté religieuse de Saint-Etienne-du-Rouvray. «C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai quitté les jeunes de Cravovie», avait-il déclaré la veille au soir. «Je crie vers Dieu, avec tous les hommes de bonne volonté. J’ose inviter les non-croyants à s’unir à ce cri, écrivait-il aussi dans un communiqué peu après le drame, depuis Cracovie. Avec les jeunes des JMJ, nous prions comme nous avons prié autour de la tombe du Père Popielusko à Varsovie, assassiné sous le régime communiste».
En début de soirée, à 18h30, le pape François doit rencontrer à huis clos les évêques polonais dans la cathédrale du Wawel, à Cracovie, pour aborder probablement plusieurs sujets délicats comme l’attitude sévère de la Pologne face aux migrants – même si les évêques réclament désormais la création de couloirs humanitaires – le conflit voisin en Ukraine ou encore les critiques de l’épiscopat local après les synodes sur la famille.
Réfugiés et jeunes malades
A la mi-journée, peu après avoir quitté la Maison Sainte-Marthe au Vatican, le pape François a salué un groupe de 15 jeunes réfugiés, hommes et femmes, de différentes nationalités et sans papiers, a indiqué le Bureau de presse du Saint-Siège. Ces jeunes sont suivis par l’aumônerie apostolique et ont souhaité au pape «une heureuse participation aux JMJ, à laquelle ils ne peuvent participer mais s’y unissent spirituellement», indique un communiqué.
Un peu plus tôt dans la matinée, le pape s’était rendu dans la basilique Saint-Pierre pour prier devant la tombe de Jean Paul II, au terme d’une messe présidée par la prêtre polonais Jarek Cielecki, en présence d’enfants et d’adolescents italiens atteints du cancer.
Il répondait à l’invitation de l’association Peter Pan qui prend en charge les familles de ces malades. Arrivé au terme de la prière du chapelet, il avait béni tous les enfants et adolescents présents. Le pape s’est engagé à prier avec les jeunes des JMJ pour la guérison de ces malades «avec l’intercession de saint Jean Paul II», détaille un communiqué de l’association. Du 28 au 31 juillet, une prière d’intercession en communion avec le pape François aura lieu devant la tombe du pape polonais dans la basilique vaticane, pour ces enfants malades et leurs familles, et tous les jeunes malades. (cath.ch-apic/imedia/bl/rz)