Pape François: «Les réfugiés sont nos frères et le chrétien n’exclut personne»
Deux jours après la Journée mondiale des réfugiés, le pape François a soutenu avec force que «le chrétien n’exclut personne», lors de l’audience générale, le 22 juin 2016 au Vatican. «Les réfugiés sont nos frères», a lancé le chef de l’Eglise catholique lors de sa catéchèse hebdomadaire, devant plus de 15’000 fidèles rassemblés place Saint-Pierre.
Au cours de sa catéchèse, le pape François a commenté le passage de l’Evangile dans lequel un lépreux supplie le Christ de le purifier. Cette supplication, a expliqué le pape, «nous montre que, lorsque nous nous présentons devant Jésus, peu de paroles suffisent; mais elles doivent être accompagnées d’une totale confiance envers lui, en sa toute-puissance, en sa bonté». Il a fustigé alors «l’hypocrisie des bonnes manières» avec laquelle les chrétiens couvrent leurs propres «misères».
Dès lors, le pape a exhorté les fidèles à «ne pas avoir peur de toucher le pauvre et l’exclu car le Christ est en eux», assurant que «toucher le pauvre peut nous libérer de l’hypocrisie et nous rendre attentifs à sa condition». Aux pieds du pape François s’étaient installés une quinzaine de jeunes réfugiés visiblement originaires du continent africain et assistés par la Caritas de Florence, au nord de l’Italie. Mentionnant leur présence, le chef de l’Eglise catholique a alors déploré que «beaucoup pensent qu’il serait mieux qu’ils soient restés chez eux».
Confidence personnelle
«Mais là-bas, ils souffraient tellement, a poursuivi le pape, ce sont nos refugiés mais nombreux sont ceux qui les considèrent comme exclus». Et le pape de lancer cet appel, salué par des applaudissements: «S’il vous plaît, ce sont nos frères. Le chrétien n’exclut personne, il donne de la place à tout le monde, il laisse venir tout le monde».
Le pape a aussi souhaité faire une confidence personnelle aux fidèles: «le soir, avant d’aller au lit, je fais cette belle prière; ›Seigneur si tu veux, tu peux me purifier’, et je récite cinq Notre-Père pour chacune des cinq plaies de Jésus». «Je le fais, a lancé le pape, vous pouvez le faire chez vous, à la maison, en pensant aux plaies de Jésus».
Au terme de sa catéchèse en plus d’une demi-douzaine de langues, le pape a salué un groupe de motards venus à Rome à l’occasion du Jubilé de la miséricorde, dont de nombreux Polonais. Il a également salué un groupe de l’Observatoire sociopolitique du diocèse français de Fréjus-Toulon, accompagné par Mgr Dominique Rey. (cath.ch-apic/imedia/ami/rz)