Pape François: «Les saints sont des ponts entre Dieu et son peuple»
«Le monde vit et prospère grâce à la bénédiction des justes», a déclaré le pape François lors de l’audience générale du 17 juin 2020, prononcée depuis la bibliothèque privée du Palais apostolique, et retransmise sur les médias du Saint-Siège. Les saints sont des «ponts entre Dieu et son peuple», a-t-il relevé.
Le pointife a poursuivi son enseignement sur la prière, qui permet aux vrais croyants de cultiver leur vie spirituelle. Leurs prières ne condamnent pas, ne rejettent pas, a-t-il souligné. «L’attitude d’intercession est précisément celle des saints, qui, à l’imitation de Jésus, sont des ponts entre Dieu et son peuple» auxquel ils appartiennent, a affirmé l’évêque de Rome, rappelant la signification du mot pontife – pontifex en latin, c’est-à-dire le bâtisseur de pont. Selon lui, «le monde vit et prospère grâce à la bénédiction des justes, à la prière de piété que le saint suscite sans cesse pour les hommes».
La foi du saint, telle que celle de Moïse, «ne fait qu’un avec le sens de la paternité qu’il nourrit pour son peuple». Le pape François a d’ailleurs donné en exemple le prophète comme modèle d’intercession à tout prêtre, qui doit maintenir des liens étroits de solidarité avec son peuple, surtout à l’heure de la tentation et du péché.
Être en colère oui, condamner non
Il ne faut pas mettre son peuple de côté, a déclaré le successeur de Pierre, même si on peut ressentir les défauts des gens et leur éloignement de Dieu. Comme Moïse, il ne faut pas cesser d’»appartenir à ce groupe de pauvres gens en esprit qui vivent en faisant confiance à Dieu sur la voie de leur voyage». Le monde peut pousser à «être en colère, ça passe», a concédé le pontife. Mais «condamner ne passe pas».
Redécouvrir les richesses du cœur de Jésus
Ce 17 juin, se tient la mémoire liturgique de saint Albert Chmielowski, «protecteur des pauvres», a noté le successeur de Pierre lors de son appel aux Polonais. Celui-ci a aidé les sans-abri et les personnes marginalisées à trouver une «place digne» dans la société, a-t-il salué. Ce «Poverello polonais», imitateur de saint François d’Assise, avait pour devise »être bon comme le pain». Le pape a appelé les pèlerins à le suivre dans un amour fraternel en aidant les personnes affamées ou dans le besoin et les sans-abri.
En se tournant vers les pèlerins italiens, le pontife a rappelé que l’Eglise catholique célébrait ce 19 juin la solennité du Sacré-Cœur de Jésus, «une fête si chère au peuple chrétien». Il a donc invité les fidèles à «redécouvrir les richesses qui se cachent dans le Cœur de Jésus, pour commencer à aimer le prochain». En fixant le Cœur de Jésus, les fidèles trouveront paix, réconfort et espoir.
Au Portugal, ce 17 juin se tient la ›Journée de la conscience’, a enfin relevé le pontife, qui fait référence au témoignage d’Aristides de Sousa Mendes. A l’âge de 80 ans, ce diplomate portugais en poste à Bordeaux lors de la débâcle de 1940 a sauvé la vie de milliers de Juifs et personnes persécutées en leur délivrant des visas. «Que la liberté de conscience puisse toujours être respectée partout, a demandé le pontife, et que chaque chrétien puisse donner un exemple de cohérence avec une conscience droite et illuminée par la Parole de Dieu». (cath.ch/imedia/cd/mp)