Le pape François défend la réforme liturgique de Vatican II
Rome, 8 mars 2015 (Apic) Le pape François a célébré la messe, dans la soirée du 7 mars 2015, dans l’église romaine de la Toussaint, là où, il y a cinquante ans, Paul VI avait dit pour la première fois une messe en italien, suite à la réforme liturgique du Concile Vatican II.
Commentant l’épisode de l’évangile où Jésus chasse les marchands du Temple, le pape François a expliqué cet acte comme un «geste de nettoyage, de purification». Dieu «n’aime pas un culte extérieur fait de sacrifices matériels et basé sur l’intérêt personnel», explique le pontife. Il s’agit «d’un rappel à un culte authentique, à la correspondance entre la liturgie et la vie; un rappel qui vaut pour chaque époque et aujourd’hui aussi pour nous», a-t-il souligné dans une allusion très claire à la réforme de la liturgie qui a permis, il y 50 ans, la célébration de la messe dans la langue locale, au lieu du latin obligatoire jusque-là dans toute l’Eglise romaine.
Première messe en italien il y a 50 ans
Selon la constitution sur la liturgie, ‘Sacrosanctum concilium’, publiée le 4 décembre 1963 comme un des premiers documents du Concile Vatican II, la liturgie est la «source première et indispensable à laquelle les fidèles doivent puiser un esprit vraiment chrétien.» Pour le pape François «il ne s’agit pas seulement d’une doctrine à comprendre ou d’un rite à accomplir, mais essentiellement une source de vie et de lumière pour notre chemin de foi.»
«La messe n’est pas un rite à accomplir»
«Le disciple de Jésus ne va pas dans une église pour observer un précepte, pour se sentir en accord avec un Dieu qu’il ne doit ensuite pas trop déranger». Non, il y va pour «rencontrer le Seigneur et trouver dans sa grâce la force de penser et d’agir selon l’Évangile». On ne peut pas entrer dans la maison du Seigneur et prétendre «»couvrir» à l’aide de prières et de pratiques de dévotion des comportements contraires aux exigences de la justice, de l’honnêteté et de la charité envers son prochain», a insisté le pape François. (apic/rv/mp)