Le pape François (Photo: Flickr/Mazur/catholicnews/CC BY-NC-SA 2.0)
Vatican

Pape François: «La justice de Dieu, c’est son pardon»

«La justice de Dieu, c’est son pardon», a assuré le pape François lors de l’audience générale du 3 février 2016, place Saint-Pierre au Vatican. Dans sa catéchèse à laquelle assistaient 10’000 personnes, le pape a affirmé que Dieu ne souhaitait la condamnation de personne, pas même de Judas.

Durant son traditionnel rendez-vous hebdomadaire qui s’est ouvert sous un ciel gris, le chef de l’Eglise catholique s’est demandé, dans le cadre du Jubilé de la miséricorde, comment réconcilier la réalité de la miséricorde et l’exigence de la justice. «Ces deux réalités ne sont pas contradictoires», a noté le pape, car «la miséricorde de Dieu porte la vraie justice à son achèvement».

Mais il ne s’agit pas dans ce cas de la justice rétributive, qui inflige une peine au coupable, selon le principe qu’il doit être donné à chacun ce qui lui est dû. «Cette voie, a souligné le pape François, ne conduit pas à la vraie justice car (…) elle ne vainc pas le mal, mais ne fait que l’endiguer». Au contraire, c’est seulement en répondant par le bien que le mal peut être vraiment vaincu. Ainsi, «la justice de Dieu, c’est son pardon». Cette justice qui «va au-delà de notre petit concept de justice», a constaté le pape François, ne s’administre pas au tribunal mais s’adresse directement au coupable pour l’inviter à la conversion.

«Dieu ne veut la condamnation de personne, a insisté le pape, de personne», pas même celle de Ponce Pilate ou de Judas, «Dieu veut sauver tout le monde». L’évêque de Rome a alors souligné la grande responsabilité des confesseurs, qui doivent représenter dans le confessionnal le Père qui fait justice par sa miséricorde. C’est d’ailleurs «un cœur de père que nous voulons rencontrer quand nous allons au confessionnal», a-t-il fait observer.

Au terme de la rencontre, le pape a remercié les artistes de l’American Circus, qui avaient interprété devant lui quelques numéros rythmés, aux couleurs des Etats-Unis. Une telle beauté, a-t-il déclaré, ne s’improvise pas, il faut des heures et des heures d’entraînement. Et le pape de saluer cet exemple en mettant en garde contre la séduction de la vie facile, d’une vie sans effort qui est en réalité une vie médiocre. (cath.ch-apic/imedia/ak/mp)

Le pape François
3 février 2016 | 16:20
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 2  min.
Justice (179), Miséricorde (135), pardon (63)
Partagez!