Pape François: «Enseigner aux ignorants» rend la dignité aux pauvres  

Lors de l’audience générale du mercredi 23 novembre 2016, le pape François a demandé aux fidèles «de conseiller ceux qui doutent et d’enseigner aux ignorants», deux œuvres de miséricorde spirituelle.

Concernant l’enseignement, le pontife a rappelé, dans la salle Paul VI du Vatican, que l’Eglise est engagée dans l’instruction – «une évangélisation particulière» – depuis des siècles.Il a notamment cité Don Bosco (1815-1888). Le pape a aussi expliqué qu’enseigner «rend la dignité aux plus pauvres».

Le pontife a également mentionné Justin de Naplouse et Joseph Calasanz. Le premier créa, au IIe siècle, la première école à Rome, où il initiait gratuitement les élèves à la foi chrétienne. Le second a fondé l’Ordre des frères des écoles pies, au 16e siècle, et il est le saint patron des écoles populaires catholiques.

L’importance de l’éducation

Sortant de son texte initial, le pontife a demandé à l’assemblée de faire une «salve d’applaudissements» afin de rendre hommage «aux laïcs, frères et sœurs consacrés et prêtres qui ont donné leur vie dans l’éducation des enfants et des jeunes», provoquant en retour plusieurs minutes d’ovations.

Enseigner «rend la dignité aux plus pauvres», a-t-il encore expliqué : «en effet, plus l’instruction se répand, plus les personnes acquièrent des connaissances et plus il devient possible de vaincre la misère et les discriminations».

Conseiller ceux qui doutent

Le pape est ensuite revenu sur l’œuvre de miséricorde spirituelle qui consiste à conseiller ceux qui doutent: c’est un «véritable acte d’amour», a-t-il affirmé. Car cette œuvre se concrétise dans le soutien que le fidèle apporte à «une personne étant dans une faiblesse provoquée par l’incertitude».

«Les doutes en matière de foi, dans un sens positif, sont un signe que nous voulons mieux connaître le Christ, a poursuivi le pontife, il est donc bon que nous nous interrogions sur notre foi, car de cette façon cela nous a conduit à un niveau plus profond». Le pape a lui aussi fait part de ses doutes: «j’en ai tellement», a-t-il confié, mais «je cherche, j’étudie, je vois et je demande des conseils».

Le successeur de Pierre a poursuivi sa réflexion en insistant sur le caractère concret de la foi: «ne faisons pas de la foi une théorie abstraite où les doutes se multiplient. Faisons de notre foi notre vie (…) Alors beaucoup de doutes disparaîtront, parce que nous éprouverons la présence de Dieu et la vérité de l’Evangile dans l’amour qui habite en nous et que nous partageons avec les autres».

L’Année sainte, une source d’inspiration permanente à la charité

En conclusion de sa catéchèse, le pontife a demandé aux jeunes, aux malades, et aux nouveaux époux de continuer à réaliser des œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles: «que l’expérience de l’amour et le pardon de Dieu, que nous avons vécu dans cette Année sainte, demeure en nous comme une source d’inspiration permanente à la charité envers nos frères».

Le pape François a par ailleurs salué les pèlerins francophones, dont les malades et les personnes handicapées de Lyon, ainsi que l’Institut Notre-Dame de Vie aux Philippines.

Il a également salué les pèlerins de langue arabe, en particulier ceux provenant d’Egypte et de Terre Sainte, et a rappelé que «les meilleurs conseils (…) que nous pouvons offrir contre les doutes et l’ignorance est de témoigner de l’amour gratuit de Dieu à travers la miséricorde fraternelle». (cath.ch/imedia/mfa/rz)