Le pape François demande aux séminaristes d’être comme l’argile dans les mains du potier

Le pape François a demandé aux séminaristes d’être «comme l’argile dans les mains du potier». Le pontife recevait en audience le 7 octobre 2017 au Vatican les participants au congrès international organisé par la Congrégation pour le clergé portant sur la nouvelle instruction régulant la formation dans les séminaires.

La formation des prêtres est «déterminante pour la mission de l’Eglise», a affirmé le pape François aux 268 participants au congrès. «Le renouvellement de la foi et l’avenir des vocations, a-t-il insisté, est possible seulement si nous avons des prêtres bien formés». Il a mentionné le rôle des trois protagonistes qui forment le prêtre tout au long de sa vie: le prêtre lui-même, les évêques et le peuple de Dieu.

Dialoguer davantage

Les séminaristes, a-t-il expliqué reprenant une image biblique, doivent être comme l’argile façonnée par le potier. Le premier acteur de la formation des séminaristes, a affirmé le pape François, est le Seigneur par son action dans nos vies et nos activités, «l’artisan patient et miséricordieux de notre formation sacerdotale».

Mais le futur prêtre doit aussi être protagoniste, en sachant «s’abandonner aux mains du potier et à sa créativité prévoyante». Les évêques et les formateurs, a poursuivi le pape, sont également protagonistes de la formation car la vocation naît, grandit et se développe dans l’Eglise. Cela demande de leur part «une proximité chargée de tendresse et de responsabilité», ce qui nécessite notamment de dialoguer davantage.

Non au ” prêtre de salon», oui au «disciple missionnaire»

Enfin, le peuple de Dieu est lui aussi acteur de la formation. «Nous devons nous laisser façonner par ses attentes, toucher par ses blessures», car si un pasteur se voit confier des ouailles, il est aussi vrai «qu’au peuple est confié un prêtre». Le pape François a enfin appelé les participants à se poser cette question: «Quel prêtre je désire être? Un prêtre de salon, tranquille et installé, ou un disciple missionnaire dont le cœur brûle pour le Maître et le peuple de Dieu? Un prêtre qui s’enterre dans son propre bien-être ou un disciple en chemin ?»

Publiée en décembre dernier par la Congrégation pour le clergé, la Ratio fundamentalis institutionis sacerdotalis (sur le don de la vocation presbytérale) a pour vocation d’actualiser la formation dans les séminaires, 46 ans après le dernier document en date. Elle vise à équilibrer la dimension humaine et spirituelle des candidats au sacerdoce, ainsi qu’à favoriser leur vie intérieure. (cath.ch/radiovatican/imedia/xln/be)