Kenya: les religions offrent leurs infrastructures
Les confessions religieuses du Kenya ont appelé le gouvernement à prendre en compte leurs infrastructures sociales: hôpitaux, dispensaires, écoles et personnels dans sa stratégie de réponse à la pandémie de Covid-19.
Face à la progression de la pandémie au Kenya, le gouvernement a mis en place un programme d’assistance sociale. Le Conseil interreligieux du Kenya (IRCK) a exhorté les pouvoirs publics à y inclure les groupes vulnérables, à travers un plan directeur. Celui-ci indiquerait la manière de répondre aux besoins de base de plus d’1,5 million de personnes vivant dans des conditions précaires à Nairobi, la capitale, et à l’intérieur du pays, notamment en milieu rural défavorisé. Ce plan devra aussi comporter des indications sur la relance économique, à la fin de la pandémie.
Affecter les fonds du développement à l’urgence sanitaire
Dans une déclaration du 11 avril 2020, l’IRCK a aussi plaidé pour un «recrutement massif» de travailleurs de la santé, soulignant que le personnel actuellement en service est sous pression et a besoin de renfort. Il a aussi exhorté l’Etat à fournir des équipements de protection individuelle aux travailleurs de la santé dans les structures confessionnelles.
Les responsables religieux kényans ont proposé au parlement de voter la suspension de l’exécution du budget national de développement, et d’affecter ces fonds à la recherche de moyens de subsistance des secteurs vulnérables de la société.
Selon l’Université John Hopkins, le Kenya enregistrait au 19 avril 2020, 262 cas enregistrés de coronavirus, ainsi que 12 morts. (cath.ch/ibc/ag/rz)