Pandémie: les aumôniers militaires également au front
L’armée suisse est actuellement mobilisée en soutien des hôpitaux dans la lutte contre le coronavirus. Les aumôniers sont également engagés dans l’accompagnement spirituel des soldats.
Par Georges Scherrer, kath.ch/traduction et adaptation: Raphaël Zbinden
Actuellement, les aumôniers s’engagent auprès des soldats qui assurent un service d’assistance dans les hôpitaux civils afin d’alléger la charge du personnel infirmier aux prises avec un afflux de patients atteints du Covid-19.
«Pour l’aumônerie militaire, la mission actuelle n’est pas un cas particulier», assure Samuel Schmid, responsable du service d’aumônerie de l’Armée suisse. Comme lors de la première vague de coronavirus, au printemps 2020, les aumôniers déployés accompagneront les soldats principalement lorsqu’ils retournent à leurs quartiers, après leur service. Ils sont alors disponibles pour des entretiens individuels.
Les agents pastoraux n’accompagnent pas les troupes lors de leur déploiement dans les hôpitaux, car les soldats y accomplissent des tâches très spécifiques.
Les cantons de Genève, du Valais,de Vaud, de Fribourg, du Tessin, de Berne et de Bâle-Ville ont pour l’instant demandé l’aide de l’armée.
Des aumôniers «pour tous»
Les aumôniers s’installeront simultanément aux troupes. Samuel Schmid souligne que l’aspect linguistique a été pris en compte lors du déploiement des agents pastoraux. En effet, les troupes sont actives dans les trois grandes régions linguistiques de la Suisse. On a veillé à ce que les aumôniers puissent parler aux soldats dans leurs langues maternelles.
Un aumônier est affecté à chaque compagnie appelée. Actuellement, quatre compagnies sont déployées dans les hôpitaux en Suisse.
L’appartenance religieuse ne joue pas un rôle décisif pour l’accompagnement, précise le responsable de l’armée. «Les aumôniers sont là pour tous». Si un soldat le demande, il peut cependant être pris en charge par un aumônier de sa propre confession.
Ce fut notamment le cas lors de la première vague de la pandémie, qui est tombée sur la période de Pâques. Le capitaine Schmid se souvient que des demandes particulières avaient été faites, pour lesquelles des aumôniers des confessions spécifiques avaient été appelés. (cath.ch/kath/gs/rz)