Pakistan: plusieurs morts dans l'attaque d'une église méthodiste
Un attentat-suicide et une attaque à l’arme à feu contre une église méthodiste au Pakistan ont fait au moins huit morts et une trentaine de blessés le 17 décembre 2017, selon un bilan provisoire à la mi-journée.
L’attaque a eu lieu à quelques jours de Noël dans la ville de Quetta, à environ 65 km de la frontière afghane. Deux hommes portant des ceintures explosives ont tenté d’entrer dans l’église. Ils ont été interceptés à l’entrée du bâtiment, a déclaré sur Twitter le ministre de l’Intérieur de la région, Sarfaraz Bugti. «S’ils n’avaient pas été arrêtés, il aurait pu y avoir des centaines de victimes», a-t-il ajouté. Près de 400 personnes assistaient à la messe.
By the grace of Almighty, 02 Suicide Bombers stopped on entrance of Church in #Quetta. LEAs took 16 mins to complete the op. CCPO & DC #Quetta along with IG Police #Balochistan lead the operation from forefront.
— Senator Sarfraz Bugti (@PakSarfrazbugti) December 17, 2017
L’un des hommes s’est fait exploser et l’autre a été arrêté dans une fusillade avec la police. Les forces de sécurité mènent une opération de recherche et ont encerclé le lieu de l’attaque, dans la zone de haute sécurité de la ville, rapporte les chaînes de télévision locales. L’attentat n’avait pas été revendiqué plusieurs heures après l’explosion.
Mohammed Faisal, porte-parole du ministère des affaires étrangères pakistanais a condamné l’attaque, ajoutant que «ces actes lâches n’entraveraient pas la détermination du Pakistan à lutter contre le terrorisme».
Attack of terrorists on Zarghoon road church in Quetta is condemned. Pakistan’s resolve against terrorism cannot be deterred by these cowardly acts.
— Dr Mohammad Faisal (@ForeignOfficePk) December 17, 2017
Les chrétiens représentent environ 1,6% des 200 millions de Pakistanais, rappelle l’AFP. Ils sont quotidiennement victimes de discriminations dans le Pakistan à majorité musulmane, vivent dans la peur d’accusations de blasphème, souvent utilisées à tort contre les minorités pour régler des conflits personnels. Ils sont cantonnés dans les professions les plus mal payées. (cath.ch/bbc/afp/pp)