Ouverture du procès de la Scientologie en Belgique
Bruxelles, 29.10.2015 (cath.ch-apic) Après 18 ans d’enquête s’ouvre enfin le procès de la Scientologie en Belgique. Cette organisation reconnue comme une secte en Belgique est notamment poursuivie pour association de malfaiteurs, exercice illégal de la médecine, fraude et extorsion, rapporte le site cathobel.be.
La Scientologie de Belgique ne sera pas seule à être jugée puisque, parmi les prévenus, figurent aussi le Bureau européen pour les affaires publiques et les droits de l’homme de la Scientologie internationale ainsi qu’une dizaine de dirigeants ou anciens dirigeants. Les prévenus devront répondre de très nombreuses préventions: extorsion de fonds, exercice illégal de la médecine, abstention coupable, clauses abusives dans les pratiques de commerce, infractions à la loi sur la protection de la vie privée, abus de faiblesse et organisation criminelle. Et si cette dernière accusation est retenue, la Scientologie, aura alors du mal à poursuivre ses activités en Belgique ou elle compterait moins de 500 membres.
Deux instructions judiciaires jointes
La première instruction judiciaire a été ouverte en 1997, suite à quatre plaintes d’anciens scientologues. Parmi les griefs faits à la secte, figurait notamment le fait de devoir acheter le fameux «électromètre», l’appareil fétiche de la Scientologie. Il est facturé 4’800 euros alors que ses composants coûtent tout au plus 250 euros.
Le deuxième dossier a été instruit dès 2008 après une plainte de l’Office régional bruxellois de l’emploi. La Scientologie de Belgique avait fait passer des offres d’emploi. Mais elle ne proposait en fait pas de contrats de travail mais des contrats d’adhésion.
Si l’instruction de ces deux dossiers qui ont finalement été joints a été si longue, c’est parce que les avocats de la Scientologie ont multiplié les procédures. En outre il est fort probable qu’en cas de jugement la condamnant, la secte n’en reste pas là. (apic/cathobel/mp)