Ouverture de la Porte sainte à Lausanne
Mgr Alain de Raemy a ouvert, le soir du 12 décembre 2015, la Porte sainte de la basilique Notre-Dame de Lausanne. Il a souhaité que l’Année de la miséricorde, lancée par le pape François, soit «une bonne occasion de faire le bon larron».
La Porte est sainte, mais simple. Un grand cadre en bois soutient une porte à double battant. Cette Porte, en la basilique Notre-Dame de Lausanne, représente la cinquième étape d’un parcours réalisé à l’intérieur de la basilique.
Mgr Alain de Raemy, évêque auxiliaire du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF), a ouvert solennellement la Porte sainte, le soir du 12 décembre. Il a ainsi répondu à l’appel du pape François, qui a placé l’Année de la Miséricorde, entre le 8 décembre 2015 et le 20 novembre 2016, sous le signe de la simplicité et de l’accessibilité à tous.
A Lausanne, l’abbé Christophe Godel, vicaire épiscopal du canton de Vaud, a lu la Bulle d’indiction du pape François, appelant à l’Année sainte. Il a rappelé combien le pape invitait «à fixer son regard sur Jésus et sur son visage de Miséricorde». Mgr de Raemy a ensuite béni la porte, après avoir prié: «Donne à tous les fidèles qui la franchiront d’être accueillis par ta présence et de faire l’expérience de ta miséricorde de Père». Puis il l’a frappée de trois coups de crosse, avant d’en ouvrir les battants et de passer le seuil. Derrière, se trouvait une icône du Christ que l’évêque et les prêtres ont vénérée.
«La bonne occasion fait le bon larron»
Tel un commerçant, Mgr Alain de Raemy a vanté dans son homélie les vertus de l’Année sainte: «Profitez de ces saintes soldes, a-t-il lancé à l’assemblée nombreuse. Rien n’est bradé ou soldé. Car tout est donné au prix fixé par le Père: c’est gratuit. Mais si c’est gratuit, c’est parce que quelqu’un en a payé le prix, Jésus par son sang versé».
C’est donc «l’année à ne pas manquer, car l’occasion faisant le larron, la bonne occasion de cette année fait de nous de bons larrons». Commentant les mots du livre de Sophonie, première lecture biblique du jour, Mgr de Raemy a plaidé pour que soient levées les sentences qui pèsent sur nous: il a invité à plus de sobriété, notamment en Occident, car «l’homme d’Occident n’a pas plus de droits que toi, le frère d’ailleurs». Et «la première règle de l’écologie, c’est d’avoir soin les uns des autres». Il a souhaité que «se lèvent de nouvelles générations d’hommes et de femmes en politique, des chrétiens pleins de Dieu qui soient conscients des sentences qui pèsent de manière injuste».
Car le péché touche le cœur de Dieu, qui a pardonné à tous les larrons de tous les temps. «La résurrection de Jésus, ça ne vous touche pas?», a questionné l’évêque: un ‘oui’ spontané a jailli de l’assistance.
Journées de la miséricorde
La célébration d’entrée dans l’Année sainte a été animée par la chorale de Pully, dirigée par Jean-Daniel Loye, et accompagnée par l’orgue, les flûtes, le hautbois et le violon. Ambiance priante pour l’ouverture de l’Année sainte dans la capitale vaudoise. Car les Portes saintes de l’Eglise universelle, prévues dans chaque cathédrale, ne seront pas installées uniquement à Fribourg, selon le vœu de Mgr Charles Morerod, évêque diocésain. La basilique Notre-Dame de Lausanne a même mis en place un parcours de sept stations pour approfondir le thème de la miséricorde. De la préparation du cœur à la prière à Notre-Dame de Lausanne, mère de miséricorde, le pèlerin est conduit vers la Porte sainte, puis poursuit son itinéraire dans la basilique.
L’abbé Christophe Godel a rappelé que l’Année sainte inaugurée ce 12 décembre, comportait également des Journées de la miséricorde, dont la première est fixée au 19 décembre à la basilique: une occasion pour les pèlerins vaudois de vivre pleinement cette année 2015-2016. (cath.ch-apic/bl)