La nouvelle ambassadrice américaine près le Saint-Siège s’impliquera dans la lutte contre la traite humaine
Callista Gingrich, nouvelle ambassadrice américaine près le Saint-Siège, a d’ores et déjà annoncé qu’elle s’impliquerait particulièrement dans la lutte contre le trafic d’êtres humains, a déclaré Luis Bono, chargé d’affaires par intérim à l’ambassade, rapporte le site Crux le 24 octobre 2017. La diplomate espère présenter ses lettres de créances au pape François avant janvier 2018.
Luis Bono a déclaré que la nouvelle ambassadrice ne participera à aucune cérémonie officielle tant qu’elle n’aura pas présenté ses lettres de créances au Souverain pontife. Il espère toutefois qu’elle puisse le faire avant la réunion annuelle du pape avec le corps diplomatique en janvier 2018.
Callista Gingrich devrait arriver à Rome courant novembre 2017. Elle ne devrait donc pas assister à la messe du jour des morts célébrée le 2 novembre par le pape François au cimetière américain de Nettuno, au sud de Rome.
Lutte contre le trafic d’êtres humains
Selon Luis Bono, la diplomate a indiqué au personnel de l’ambassade qu’elle contribuerait à l’action du Vatican en matière de lutte contre la traite d’êtres humains. Mettre fin au trafic de personnes est une des priorités du pontificat du pape François, avait rappelé Mgr Paul Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États au Vatican, en septembre dernier devant les Nations unies.
Callista Gingrich a également informé qu’elle agirait en faveur de la protection de la liberté religieuse dans le monde. Elle compte ainsi combattre les persécutions contre les chrétiens, mais aussi celles que subissent d’autres minorités religieuses.
Un diplomate près le Saint-Siège a confié à I.MEDIA que Callista Gingrich fera certainement partie de la catégorie des diplomates «politiques» et non de carrière. N’ayant aucune expérience diplomatique, l’ambassadrice américaine bénéficiera cependant d’un lien direct avec la Maison Blanche notamment grâce à son mari, Newt Gingrich, conseiller proche de Donald Trump.
Coopération avec le Vatican
Luis Bono a en outre revélé que l’ambassade américaine coopérait actuellement avec le Vatican dans l’enquête criminelle sur un diplomate du Saint-Siège jusqu’alors en poste à Washington. Rapatrié au Vatican, le prélat est accusé d’avoir violé la loi américaine en matière d’images pédopornographiques. Le Vatican a refusé de lever son immunité diplomatique, mais Luis Bono a assuré que le gouvernement américain respectait le droit du Saint-Siège à vouloir s’occuper de ce cas lui-même. (cath.ch/imedia/ah/mp)