L'Autorité d'information financière du Vatican (AIF) a un nouveau directeur | © Pierre Pistoletti — Vatican

Nouveau directeur de l'Autorité d'information financière (AIF)

Le cardinal Pietro Parolin a nommé un nouveau directeur et un nouveau vice-directeur à la tête de l’Autorité d’information financière (AIF), a communiqué le Bureau de presse du Saint-Siège le 15 avril 2020. L’actuel, directeur, Tommaso Di Ruzza, est remplacé par Giuseppe Schlitzer. Federico Antellini Russo est pour sa part nommé au poste de vice-directeur.

Passé par la Banque d’Italie et le Fonds monétaire international (FMI), Giuseppe Schlitzer prend la place de Tommaso Di Ruzza, qui a terminé son mandat de cinq ans entamé en 2015. Le nouveau directeur, diplômé d’économie de l’Université Federico II de Naples, est aussi vice-président de l’Institut Jacques Maritain, une association italienne centrée sur la pensée de l’intellectuel catholique français.

Giuseppe Schlitzer succède à Tommaso di Ruzza à la tête de l’AIF (Linkedin)

Federico Antellini Russo est pour sa part spécialiste en histoire économique, et ses recherches portent principalement sur l’économie et les finances publiques. Les deux Italiens prennent la tête de l’autorité de surveillance des activités financières du Vatican, sous la présidence de Carmello Barbagallo, nommé le 27 novembre 2019.

Affaires opaques

L’AIF fait partie des agences financières du Vatican de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Elle est placée sous le contrôle du Secrétariat à l’économie créé en 2014, lui-même contrôlé par le Conseil pour l’économie, composé de 8 cardinaux et évêques ainsi que 8 laïcs.

Le Fribourgeois René Brülhart a été président de l’AIF pendant sept ans, de 2012 à 2019. Mais son mandat n’avait pas été renouvelé. Le départ du Suisse était intervenu alors que Tommaso Di Ruzza, faisait l’objet d’une enquête liée au circuit d’achat opaque d’un immeuble de luxe londonien financé grâce aux dons à l’Eglise. L’affaire avait provoqué le limogeage par le pape du chef de la gendarmerie chargé du dossier. En pleine enquête, René Brülhart avait fermement défendu son numéro deux, via un communiqué publié par le Saint-Siège. (cath.ch/imedia/arch/cd/rz)

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