Nigeria: un prêtre candidat au poste de gouverneur de l'État de Benue

L’abbé Hyacinth Alia, prêtre dans le diocèse de Gbako, dans l’Etat de Benue, à l’Est du Nigeria, a annoncé sa candidature à l’élection, en 2023, du gouverneur de cet État, a rapporté le 1^er mai, le quotidien Nigerian Daily Trust, sur son site

L’abbé Hyacinth Alia se présentera sous les couleurs du parti au pouvoir, All progressives congress (APC), qui, avec le People’s democratic party (PDP) sont les deux grandes formations politiques du Nigeria. L’APC a été créé en 2013 par le président Muhammadu Buhari, dans la perspective de la présidentielle de 2015 année qu’il avait remporté, pour un premier mandant de quatre ans, avant de rempiler en 2019 pour un second et dernier mandat.

Le Père Alia a fait sa déclaration de candidature par visioconférence pendant des échanges avec les ressortissants de l’État de Benue à Abuja, la capitale fédérale. Cette session interactive était organisée par plusieurs de ses concitoyens, réunis autour d’un regroupement qui porte son nom: «Alliance Alia» (AA). Il a proposé un programme de développement de l’État en sept points est intitulé: «One Benue, One Brotherhood» (»Un Benue, Une fraternité»). Son programme vise notamment à l’amélioration de l’éducation et des soins de santé, la lutte contre l’accaparement des terres, le développement industriel et la restauration de la dignité de ces compatriotes.

En ouvrant la visioconférence pour présenter la candidature de l’abbé Hyacinth Alia, le président de l’AA, Peter Ashiekaa, a exhorté les populations de l’État, à la soutenir, arguant du fait que son programme est un «projet divin» qui permettra de développer «rapidement» l’État de Benue.

Auparavant, un prêtre catholique, l’Abbé Moses Orshio Adasu, avait déjà été gouverneur de l’État, entre janvier 1992 et septembre 1993. Le Nigeria compte 36 États semi-autonomes, dirigés par des gouverneurs et vice-gouverneurs élus par leur population. Ils forment un gouvernement local, en nommant leurs ministres. Ils ont compétence de nommer le président de la Cour d’appel et les directeurs des agences exécutives. (cath.ch/ibc)