Nigeria: l’Église appelle à la coopération interreligieuse
Quelque 350 délégués de l’Église au Nigeria ont plaidé pour un renforcement des relations interreligieuses dans leur pays, afin de lutter plus efficacement contre la corruption, l’ethnocentrisme, le terrorisme, le banditisme, l’injustice sociale, la pauvreté et les problèmes environnementaux.
Le troisième congrès pastoral du Nigeria s’est tenu du 7 au 11 novembre 2022 à Bénin-City (sud du pays), réunissant des représentants des neuf provinces ecclésiales du pays sous le thème «Vers une Église synodale: communion, participation et mission». Évêques, prêtres, religieux et religieuses et laïcs ont fait le bilan de leur travail de mission sur les dix dernières années et ont tracé une voie pour l’avenir: la consolidation des initiatives interreligieuses.
L’union fait la force
Dans leur déclaration finale, les délégués soulignent la nécessité pour les croyants des différentes religions de s’unir pour lutter contre les différents maux qui frappent leur société, afin d’être mieux entendus. «Notre unité résolue contribuera à promouvoir la sécurité, la paix et la compréhension dans nos communautés et notre nation», déclarent-ils. Elle permettra de protéger le caractère sacré de «nos (différents) lieux de culte face à la destruction gratuite, à la provocation». Cette unité constituera une «manière idéale de mettre en pratique ce que nous croyons, d’avancer ensemble sur le même chemin d’amour et de solidarité, et dans la même direction pour le bien de tous».
Les participants se sont donc engagés à poursuivre le dialogue avec les musulmans et les adeptes des religions traditionnelles. «Malgré nos différences religieuses, nous pouvons et devons entreprendre des initiatives communes au service du bien commun, dans un esprit de coopération et de coresponsabilité.»
Préoccupations écologiques
Ils ont aussi souligné la nécessité de positions communes en ce qui concerne les problèmes environnementaux et exprimé leurs «préoccupations écologiques» face aux graves inondations qui affectent le pays depuis juin, les plus meurtrières depuis des décennies. Provoquées par des pluies torrentielle, elles ont fait, selon un bilan officiel, plus de 600 morts et environ 1,5 millions de déplacés.
L’intégration des plus vulnérables
Les délégués de ce congrès pastoral ont enfin plaidé pour une société plus inclusive, soulignant que de nombreuses personnes souffrent encore de discrimination sociale, psychologique et matérielle. Ils ont notamment appelé le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour faciliter l’accès aux services publiques des personnes handicapées (écoles, banques, hôpitaux, parcs, etc.). Ils se sont engagés, de leur côté, à faire en sorte que tous les fidèles puissent accéder sans difficultés à leurs lieux de culte pour prier. (cath.ch/ibc/lb)