Neuchâtel: de nouvelles religions pourront être reconnues
Le Grand Conseil neuchâtelois a accepté, le 2 septembre 2020, une loi permettant à d’autres communautés religieuses que celles déjà reconnues d’obtenir un tel statut de l’Etat. Les communautés reconnues pourront faire percevoir une contribution volontaire auprès de leurs membres.
Actuellement, l’Etat neuchâtelois ne reconnaît d’utilité publique que les Eglises réformées évangéliques, l’Eglise catholique romaine et l’Eglise catholique chrétienne. Grâce à la nouvelle loi, d’autres communautés religieuses pourront poser leur candidature de reconnaissance. Elles devront toutefois passer un examen, suivi de l’adoption d’un décret par les trois cinquièmes du Parlement. Si la reconnaissance est obtenue, la communauté en question aura la possibilité de faire percevoir par l’Etat une contribution volontaire auprès de leurs membres.
Dans le canton de Neuchâtel, les Églises reconnues dans la constitution fixent librement, mais conjointement, l’impôt ecclésiastique volontaire de leurs membres. La contribution ecclésiastique est facturée et perçue gratuitement par l’État. Ensuite, le montant est reversé aux Églises concernées en fonction de la confession indiquée dans la déclaration d’impôt.
Opposition de la droite
Les communautés nouvellement reconnues pourront également organiser des enseignements religieux dans les écoles et participer aux services d’aumônerie dans les institutions pénitentiaires et de soins.
Le texte a été adopté par 62 ‘oui’, 43 ‘non’ et quatre abstentions, note le quotidien romand Le Courrier. L’Union démocratique du centre (UDC) s’y est opposé, ainsi qu’une très grande majorité du Parti Libéral-Radical (PLR). Les opposants exigeaient notamment que les prêches soient réalisés dans une langue nationale et que le communautés ne puissent pas dispenser un enseignement religieux dans les locaux de l’école publique. Un groupe de députés PLR a annoncé le lancement d’un référendum. (cath.ch/courrier/arch/rz)