«Ne laissons pas cet Avent passer», exhorte le pape à l'Angélus
« Ne laissons pas cet Avent passer comme les jours du calendrier, car c’est un temps de grâce pour nous, maintenant, ici », a enjoint le pape François lors de l’Angélus du 4 décembre 2022, qui marquait le deuxième dimanche de l’Avent.
Avant la prière mariale, le pape a médité sur le « secret » de saint Jean Baptiste, « un homme austère et radical », « allergique à la duplicité ». Aux Pharisiens et aux Sadducéens qui venaient à lui « par curiosité ou par opportunisme », pensant « n’avoir besoin de rien », Jean opposait en effet une réaction allergique « très forte ».
Mais en réalité les paroles du prophète à leur encontre sont « un cri d’amour, comme celui d’un père qui voit son fils ruiné et lui dit : «Ne gâche pas ta vie !» », a souligné le pontife de 85 ans. Et de dénoncer l’hypocrisie comme « le plus grand danger », qui peut « ruiner même les réalités les plus sacrées ».
« Pour recevoir Dieu, ce n’est pas la compétence qui compte, mais l’humilité », a martelé le successeur de Pierre. « Peut-être regardons-nous les autres de haut, pensant que nous sommes meilleurs qu’eux, que nous tenons notre vie entre nos mains, que nous n’avons pas besoin au quotidien de Dieu, de l’Église, de nos frères et sœurs », a-t-il glissé, invitant la foule à « descendre du piédestal ».
L’Avent, a rappelé le pape François, est « un temps de grâce pour enlever nos masques – nous en avons tous – et se mettre en file avec les humbles », pour « se purifier du sentiment de supériorité, du formalisme et de l’hypocrisie », « pour aller confesser nos péchés (…) et recevoir le pardon de Dieu, pour nous excuser auprès de ceux que nous avons offensés ». « Ainsi commence une nouvelle vie », a-t-il conclu en encourageant : « Il n’est jamais trop tard ». (cath.ch/imedia/ak/mp)