Mozambique: les deux religieuses disparues sont «saines et sauves»
Disparues depuis début août 2020, dans la région du Nord du Mozambique, les deux religieuses brésiliennes ont été retrouvées. La bonnelle nouvelle a été annoncée par l’évêque de Pemba, qui demande encore une fois de prier pour la région de Cabo Delgado, où la violence fait rage.
Sœurs Ines et Eliana, de la Congrégation de Saint Joseph de Chambéry, n’avaient pas donné signe de vie depuis 24 jours et la violente attaque menée alors par des hommes armés contre le port de Mocimba da Praia. Les deux religieuses brésiliennes se trouvaient alors dans leur couvent, rejointes par une soixantaine de personnes, essentiellement âgées. L’impossibilité de les joindre par téléphone ou internet avait fait craindre le pire, rapporte Vatican News.
Un an après la visite du pape
Sœurs Ines et Eliana sont «saines et sauves», annonce le communiqué de l’évêque de Pemba, Mgr Luiz Fernando Lisboa, sans fournir plus de détails. «Continuons à prier pour tous ceux qui sont encore portés disparus, les déplacés et ceux qui souffrent des conséquences de la violence et de la guerre».
L’évêque rappelle également la visite apostolique du pape François dans le pays, il y a tout juste un an. »Nous réaffirmons son message d’espoir, de paix et de réconciliation et nous remercions sincèrement toutes les personnes qui nous accompagnent dans nos tribulations par leurs prières et leur solidarité. Cela nous réconforte et montre le visage d’un Dieu miséricordieux», soutient Mgr Lisboa, qui a d’ailleurs reçu cet été un appel téléphonique du pape, très inquiet de la situation à Cabo Delgado.
Trois ans de chaos
Depuis trois ans, de sanglantes exactions sont menées par des groupes armés dans cette zone septentrionale du Mozambique. Parmi les assaillants, plusieurs se revendiquent de l’État islamique, mais leur identité réelle reste obscure. Selon plusieurs experts, les drapeaux noirs brandis lors de leurs attaques cacheraient en réalité des intérêts liés à la criminalité locale, dont le but serait de créer une zone franche pour le commerce de stupéfiants en provenance d’Asie centrale. D’autres analyses établissent un lien direct entre l’activité terroriste de ces groupes armés et la découverte récente de gisements gaziers au large des côtes de la province mozambicaine.
Leurs attaques récurrentes ont semé le chaos à Cabo Delgado et généré la fuite éperdue de milliers de civils complètement démunis. Un bilan officiel fait état d’environ 900 morts et de 200’000 personnes déplacées depuis le début des attaques en 2017. (cath.ch/vaticannews/gr)